Revenant sur la déclaration du ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, après le Conseil des ministres de mercredi et au terme d’une séquence parisienne marquée par des rencontres au plus haut niveau, les députés Calédonie ensemble, Philippe Gomès et Philippe Dunoyer, se félicitent "du véritable retour de l’Était dans le dossier calédonien. C’est un État acteur, et non plus spectateur ou greffier du processus. C’est un État qui trace une perspective pour l’après accord de Nouméa."
Satisfaction également sur la date retenue, le 12 décembre, pour l’organisation du 3e référendum binaire prévu par l’accord de Nouméa. "Nous avons souhaité que cette consultation d’autodétermination se tienne le plus rapidement possible, dès lors que la question se limiterait à un Oui ou Non à l’indépendance."
Un référendum qu’ils estiment "éclairé" contrairement aux deux premiers, ce que Calédonie ensemble appelait de ses souhaits depuis 2013.
La voie ouverte, jusqu’au 30 juin 2023, sur un ultime référendum de projet, quel que soit le résultat de la consultation du 12 décembre leur semble aussi positive. Qu’il prenne la forme en cas de victoire du Non, d'"un projet d’une Nouvelle-Calédonie qui poursuit son émancipation au sein de la République" ou "d’un projet d’Était souverain si c’est le Oui qui l’emporte qui devra conserver des liens très forts avec la France dans tous les domaines (régaliens, financiers, nationalité…)".
Rappelant que "Calédonie ensemble a toujours défendu, il y a peu encore par la voix de Gérard Poadja au Sénat, une Nouvelle-Calédonie une et indivisible", CE estime que "la partition du pays est explicitement exclue."
Faisant référence à l’allocution de Sébastien Lecornu, les parlementaires estiment que :"Cette déclaration unilatérale de l’Était n’est pas un accord. Elle exprime une position : celle du troisième partenaire de l’accord. Nous la soutenons."