Cela n’aura échappé à personne. Il a beaucoup (trop) plu depuis la fin de l’année dernière.
Si ce phénomène était attendu en raison de l’installation de La Niña dans notre région [1] (synonyme de hausse des températures et de renforcement des précipitations, soit le contraire d’El Niño), les météorologues ne s’attendaient pas à de telles quantités d’eau.
Alors que les prévisions tablaient sur une augmentation de 20 % des précipitations par rapport à la normale entre octobre et mai, les pluies ont globalement été excédentaires de 57 % dans le pays.
Dans le détail, les mois de janvier (+178 %) et avril (+170%) ont été les plus arrosés. Et c’est sur les côtes Sud Est et Sud Ouest, ainsi qu’à Ouvéa que les pluies ont été les plus fortes par rapport à la normale.
Un phénomène jugé "exceptionnel" par Météo France, qui ne revient en moyenne que tous les dix ans. Depuis 1970, cette saison est la cinquième plus humide connue sur le Caillou.
Les températures ont quant à elles été plus élevées, de 0,5 °C en moyenne, sur l’ensemble de la période. La cause de ces températures élevées : des "intrusions répétées d’air tropical humide et chaud", en lien avec La Niña, mais aussi une dynamique de réchauffement climatique globale.
Cependant, bonne nouvelle, en particulier pour les agriculteurs : La Niña est officiellement terminée depuis la fin du mois de mai. La Nouvelle-Calédonie a rebasculé dans une situation dite neutre. Pour autant, le climat devrait rester un peu plus humide et chaud que la normale cet hiver.
Quant aux projections climatiques pour la saison à venir, il est encore trop tôt pour se prononcer. En revanche, il est "très peu probable" que le pays connaisse un épisode El Niño, synonyme de sécheresse. Les scenarii les plus probables tendent vers une situation neutre ou un retour de La Niña.