Le mouvement indépendantiste organisait sa coordination annuelle, ce samedi, à l’Eau vive, à Nouméa. L’occasion de revenir sur la séquence parisienne des délégations calédoniennes et surtout sur l’annonce de la date du 12 décembre, retenue pour l’organisation du troisième référendum.
Comme l’Uc et l’Uni, la Dus a exprimé son profond désaccord avec ce calendrier, tenant à ce que le scrutin soit organisé fin 2022, après les élections présidentielles.
"Six mois, cela ne nous laisse pas suffisamment de temps pour aborder ce troisième référendum, estime Sylvain Pabouty, l’un des responsables du parti. Et cela ne permettra pas à l’État, non plus, de tenir un certain nombre de ses engagements comme tirer le bilan de l’accord de Nouméa et réaliser un audit sur la décolonisation. Cela n’aurait pas de sens de le mener après les échéances référendaires."
Par ailleurs, la Dus n’est pas tendre sur le document de l’État sur les conséquences du Oui et du Non. "Il est à charge contre le Oui. Il évoque les dépenses de l’État dans le pays, mais il ne chiffre pas les recettes, c’est-à-dire ce que peut rapporter à la France, sa présence dans le Pacifique", poursuit Sylvain Pabouty.
La Dus demande ainsi au FLNKS d’organiser une convention "le plus tôt possible, d’ici juillet" pour réunir toutes les forces nationalistes du pays afin d’adopter une position commune sur une participation ou non à ce troisième référendum. Mais auparavant, le mouvement "souhaite" qu’un accord soit trouvé pour élire le président du 17e gouvernement car "il y a urgence".