
L'année 1971 ne commence qu'en juin dans Les Nouvelles calédoniennes qui prouvent dès le numéro un, le 16 juin très précisément, que les faits divers occuperont une place de choix dans le quotidien. C'est en effet « L'affaire des ballets roses », restée comme l'une des plus importantes enquêtes sur des questions de mœurs avec 33 inculpations à l'arrivée, qui occupe la première Une du journal.
Dès le début de l'aventure, l'on sent que certaines passions des Calédoniens, comme le rallye, la boxe ou l'aviation, seront mises en avant chez le nouveau venu. Toujours dans le premier numéro, il est ainsi question du Héron de la Transpac (devenue Air Calédonie) qui sera transformé en... bungalow.
Le 25 juin, c'est un dossier sur « La grande misère de l'élevage calédonien, victime du nickel et du coût de la vie » qui s'accapare la Une.
Quelques jours plus tard, la grève à la SLN est déclenchée par le Soenc de Gilbert Drayton (qui recevra par la suite des menaces de mort). Le conflit social durera deux longs mois.
Quelques semaines plus tard, les mauvaises nouvelles commencent à s'accumuler. Ainsi, « Les Japonais quittent Poum » et annoncent ne plus vouloir du minerai calédonien. Côté consommation, les prix commencent à inquiéter, et notamment celui du beurre qui a triplé.
1971 sera aussi l'année du décès d'Édouard Pentecost qui laissera un grand vide.
Sur le plan sportif, ce sont les Jeux du Pacifique à Tahiti qui ont tenu le haut l'affiche, avec une rivalité entre Polynésiens et Calédoniens qui atteint des sommets.
Fort heureusement, des nouvelles un peu plus joyeuses viennent redonner le sourire en cette année 1971 qui verra débarquer les plus célèbres basketteurs du monde, les Harlem globe trotters. L'on apprend aussi qu'un jeune homme de 24 ans et originaire de Tiga, Jacques Iekawé, sera le premier Kanak à devenir chef d'administration.