Fixée par l’État pour l’organisation du troisième et dernier référendum d’autodétermination, "la date du 12 décembre 2021 est inappropriée" a claqué ce mardi matin Louis Kotra Uregei, président du Mouvement nationaliste pour la souveraineté de Kanaky (MNSK), après l’assemblée générale de la structure politique tenue ce week-end. "C’est une surprise. Parce que les indépendantistes souhaitaient que ce référendum ait lieu fin 2022". Le délai de préparation s’étend alors sur six mois. Beaucoup plus court que prévu, LKU le regrette. Le patron du mouvement né du rapprochement du Parti travailliste et du MNIS, a pointé "la manière de procéder unilatérale du gouvernement français, contraire à l’esprit de consensus qui a prévalu depuis la signature des premiers Accords".
Bref, la date ne convient pas, et "on va le faire savoir". Le MNSK a ainsi décidé de rencontrer les représentants des composantes du FLNKS, des instances coutumières, de l’Église protestante de Kanaky Nouvelle-Calédonie, de l’Éveil océanien, de la Dynamik unitaire Sud, ou encore de Rhéébù Nùù. De multiples entretiens, pour évoquer ce désaccord sur la date, connaître l’avis des interlocuteurs, et décider d’une éventuelle position. Et ce, avant la réunion du Comité des signataires envisagée en juillet. "Prenons l’initiative de la démarche unitaire" a indiqué Louis Kotra Uregei, qui, par ailleurs, "dénonce la présence de Sonia Backès", présidente de la province Sud, à la tribune du Comité spécial de la décolonisation à l’ONU.
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