
L'année 1980 aura été « principalement marquée par l'indépendance du Vanuatu et la rébellion de Santo », estiment les Nouvelles, au moment de la traditionnelle « rétro ». Le processus institutionnel, le tumulte, les arrivées d'anciens Néo-hébridais en Calédonie ont fait les gros titres tout au long de l'année.
Au mois de mai, à Tanna, un millier de personnes manifestent « dans le calme » pour demander « le départ » du représentant du gouvernement hébridais. Le 28 mai, les Nouvelles annoncent son enlèvement, auquel le pouvoir répond par l'envoi de quelques dizaines de policiers.
Mais c'est sur l'île de Santo, où un mouvement sécessionniste tente de s'extraire du Vanuatu, que les troubles seront les plus importants. Le 3 juin,« c'est la cassure » : un « gouvernement provisoire » est formé autour de Jimmy Stevens. Fin juin, les sécessionnistes « cherchent des appuis extérieurs » et envoient des « délégués du gouvernement » à Nouméa. « Leur bateau sera bloqué pendant plusieurs semaines par le haussaire ».
L'indépendance est fêtée le 30 juillet dans la capitale. À Santo, des heurts avec les militaires anglais « sont évités de peu ».
Le 21 août, le haut-commissaire de la République décide de réquisitionner une des tours de Saint-Quentin, inoccupées, afin d'accueillir des réfugiés de Santo.
Le 21 novembre, l'épisode de la sécession s'achève sur la condamnation de Jimmy Stevens à 14 ans de prison.

À Plum, trois militaires décèdent d'une marche « d'accoutumance » en pleine chaleur. Les supérieurs seront jugés.
L'Île de Lumière, navire-hôpital, revient de 9 mois en mer de Chine, au secours des boat people.
Jean Lèques succède à Jean-Pierre Aïfa à la présidence de l'Assemblée territoriale.
L'Assemblée territoriale approuve la réforme foncière portée par le secrétaire d'État Paul Dijoud.
Les Nouvelles-Hébrides deviennent le Vanuatu. À Santo, des affrontements sont évités de peu.