
"Je commence à la première page et je vais jusqu'à la dernière, je lis le Pacifique, le Monde. Je lis tout", assure Bernard Dezarnaulds, 72 ans. Et ce n'est pas la retraite qui l'a rendu aussi dévoué.
Quand il travaillait au service vétérinaire et protection des végétaux, puis aux contrôles des frontières à l'aéroport, Bernard Dezarnaulds n'oubliait pas de feuilleter tous les soirs le quotidien calédonien. "J'ai connu les débuts en noir et blanc, le passage à la couleur, raconte-t-il. Aujourd'hui, ça a beaucoup évolué. C'est une bonne chose, les photos qu'on voit sont très bien et les Nouvelles sont à la pointe de l'information !" Même les chaînes nationales ne trouvent pas grâce aux yeux de notre loyal lecteur. "Je les regarde, mais elles ne parlent pas beaucoup de la région, sauf quand Sydney reconfine, poursuit-il. J'aime bien savoir ce qu'il se passe dans le Pacifique."
Aujourd'hui, le fidèle abonné des Nouvelles s'avoue perdu avec le passage au numérique, mais il continue de soutenir le "seul journal d'information" du pays. "Je l'aime bien ce journal, je suis très attaché au papier, confie-t-il. Si vous disparaissez, on n'aura plus rien." Bernard Dezarnaulds ne préfère pas y penser. Il espère rester "bien informé" aussi longtemps que possible. "J'ai gardé quelques éditions du 1er et du 2e référendum, je les regarde pour comparer ce qu'il se disait à l'époque", explique-t-il. Le retraité ne compte pas s'arrêter là, il souhaite pouvoir conserver les futures éditions qui traiteront de la troisième consultation.