Tandis que débute ce matin le procès du meurtrier présumé de Corinne devant la cour d'assises, cette lycéenne de 18 ans qui avait été frappée et étranglée par son compagnon au Vallon-Dore en août 2019 [1], plusieurs messages ont été peints sur les murs de la ville, et notamment aux abords du palais de justice à Nouméa.

Des messages affichés en lettres rouges, sur feuilles blanches collées, destinés à interpeller. " Corinne, elle l'a quitté, il l'a tuée " ou encore " Corinne 18 ans féminicide du 08/ 08/19, ni oubli ni pardon "...

Cette action serait l'œuvre de proches de la victime.

Le Caillou détient le triste record de France des violences intrafamiliales. [2] En 2020 et à l'exception de Mayotte, le nombre de victimes de coups et blessures volontaires dans le cadre familial par habitant est plus élevé dans les territoires d'outre-mer (3,5 ‰*) qu'en Métropole (2,0 ‰). Les enregistrements en 2020 sont notamment plus fréquents en Guadeloupe (3,6 ‰), en Guyane (4,0 ‰), en Polynésie française (4,7 ‰) et en Nouvelle-Calédonie (5,6 ‰). En 2020 et par rapport à 2019, le nombre de victimes de violences dans le cadre intrafamilial par habitant est orienté à la hausse. Elle s'avère plus marquée en Guyane (+0,5 point), en Guadeloupe (+0,7 point) et surtout en Nouvelle-Calédonie (+1,3 point).

* ‰ signifie "pour 1 000 habitants