Rapidement devant grâce à un but de leur capitaine sur sa première occasion (4e), les "Three Lions" ont assommé en seconde période une équipe ukrainienne bien trop limitée techniquement et défensivement hors du coup.
Après avoir préservé ses forces dans ce quart bien maîtrisé et gonflé toujours plus son moral, l'Angleterre retrouvera jeudi son antre de Wembley pour une demi-finale contre le Danemark. Avec cette perspective immense : une première finale d'Euro, toujours à Wembley quelques jours plus tard.
"Deux demi-finales de suite en grand tournoi, c'est une vraie réussite, mais sans vouloir être un rabat-joie, on ne veut pas s'arrêter là", a déclaré le défenseur et buteur Harry Maguire à l'issue de la rencontre. "On est sur la bonne voie, mais on a rien fait pour le moment, a abondé Harry Kane. On a une demi-finale à jouer à Wembley, c'est un très bon moment à vivre, mais on sait où on veut aller". Jusqu'au sacre le 12 juillet, évidemment.
Après cette nette victoire, et toujours sans prendre de but dans l'Euro, l'Angleterre peut rêver en grand et avoir le sentiment que les planètes n'ont jamais été aussi bien alignées, après avoir battu au tour précédent l'Allemagne, sa bête noire pour la première fois dans un match éliminatoire depuis 55 ans et le Mondial 1966 remporté déjà à domicile.
A Rome, pour le seul match de l'Euro qu'elle devait disputer loin de Londres, l'Angleterre s'est rapidement sentie comme chez elle, grâce à son but précoce.
Face à cette Angleterre solide et affamée, l'Ukraine n'avait pas vraiment d'arguments. Andriy Shevchenko sélectionneur n'a pas la chance d'avoir sur le terrain des buteurs du calibre du Shevchenko Ballon d'Or en 2004 et il n'a pas été servi par le scénario défavorable. Car son équipe avait peut-être une chance de faire douter les Anglais à 0-0, mais cela n'aura duré que trois minutes. Harry Maguire (46e) et Jordan Henderson (63e) ont ensuite alourdi le score avant qu'Harry Kane, encore lui, ne trouve les filets une nouvelle fois (50e).
De Copenhague à Bakou, point le plus oriental de cet Euro, la surprenante sélection danoise continue pour sa part de faire chavirer ses supporters, sous le charme depuis la grosse frayeur de Christian Eriksen. "Que Christian aille bien, ça veut dire qu'on peut continuer à pousser. Il sait qu'on joue pour lui", a lancé son capitaine et ami Simon Kjaer dimanche après la qualification.
Des buts de Thomas Delaney de la tête (5e) puis Kasper Dolberg d'une volée sous la barre (42e) ont mis le Danemark sur orbite vers Wembley. En seconde période, la réduction du score de Patrik Schick (49e), devenu au passage le comeilleur buteur de cet Euro avec Cristiano Ronaldo (5 buts), n'a pas suffi aux Tchèques pour ébranler la confiance danoise, symbolisée par les parades de l'excellent gardien Kasper Schmeichel.
Voilà les Danois dans le dernier carré. Et voilà Kasper Schmeichel tout près de se hisser à la hauteur de son illustre père, Peter Schmeichel, gardien du Danemark lors du sacre de 1992... Mais pour marcher sur ses traces, il faudra être présent au rendez-vous jeudi à Londres.
Espagne - Italie (mercredi, 6h)
Danemark - Angleterre (jeudi, 6h)