Le début de l’année 1987 est marqué par la solidarité des Calédoniens après le passage du cyclone Raja au Vanuatu. L’horaire d’été, décrié après les déboires de 1974, fait aussi parler. Le 12 janvier, Paris renvoie le consul d’Australie, et le chêne gomme du Kuendu beach est posé, tandis que le premier kava bar en provenance Vanuatu s’ouvre à Ducos. Le mois de février sera marqué par le caillassage du Pushkin à Nouméa, et la déclaration du premier cas de Sida du Caillou. Le premier référendum d’autodétermination de Calédonie s’invite sur la place publique dès le mois de mars via une intervention de Jacques Chirac qui confirme sa tenue. Le FLNKS annonce, lui, son boycott. Le 24 mars, le Congrès dit oui au projet de loi référendaire. Débats et actualités animent toute l’année autour de ce premier rendez-vous en Calédonie mais aussi à Paris, où des délégations du RPCR et du FLNKS se rendent en avril. A retenir le débat sur Europe 1 entre Lafleur-Ukeiwe et Tjibaou-Yeiwene. En juin, la Number One s’exporte chez les Japonais pour la première fois, tandis que l’opération Cerf se lance à Ouaco. Le 9 juillet, Dick Ukeiwe est conforté à la présidence du Congrès. Le 28 juillet, le corps électoral est fixé, entre 84 000 et 86 000 inscrits, impliquant des exclus, et des recours. En août, Pons interdit les marches des deux partis, et disperse les petites manifestations. La baie de la Moselle se dessine, et l’Escapade est racheté par un groupe japonais. Michel Quintin devient champion du monde de planche à voile. Le 10 septembre, 30 000 personnes se rassemblent pour la marche de la liberté. Le premier référendum d’autodétermination du 13 septembre récolte 58,99 % de participation, et une large abstention des indépendantistes. Barrages contre barrages, l’histoire se répète, avant la tenue des VIII^es Jeux du Pacifique, à Nouméa. En décembre, le Sénat adopte le nouveau statut de la Calédonie, qui devra encore être validé en commission mixte paritaire.