L'opération Tempête du désert, deuxième phase de la guerre du Golfe, marque le début d'année : à partir du 17 janvier, les liaisons aériennes de la compagnie UTA vers Paris doivent éviter la région du Moyen-Orient. Le 23 janvier, le Congrès organise une session extraordinaire sur le sujet : les questions tournent autour du rôle du gouvernement français dans le conflit et les éventuelles conséquences de cette guerre dans le Pacifique sud. L'une des conséquences indirectes du conflit se traduira plus tard dans l'année, en septembre, par l'augmentation du prix de la baguette, réclamée depuis des mois par les boulangers : il passera de 50 à 52 francs, 60 F en Brousse et 62 F dans les îles. La raison ? Une hausse de 35 % du prix du gasoil depuis le début d'année.

1991 est aussi traversée par le lancement de projets touristiques : le 29 avril, Léopold Jorédié, président de la province Nord, pose la première pierre du Club Med de Hienghène, qui deviendra le Koulnoué. Au mois de septembre, la province Sud débourse 424 millions pour acquérir une parcelle de la pointe Magnin : ce sera le futur Méridien. La concrétisation du projet est annoncée pour l'année 1994. La Calédonie construit aussi, hors du secteur touristique : le 21 février, la Sic livre à Normandie 19 premiers logements d'une vaste opération d'accession à la propriété. En juin, 28 villas réservées à l'habitat social sont inaugurées à Rivière-Salée. En début d'année, une vague de chaleur cause la mort de deux ouvriers qui travaillaient en plein air sur des chantiers, à Plum et à Koumac. En fin d'année, la chaleur et la sécheresse font leur retour : le 30 septembre, le barrage de Dumbéa atteint la cote d'alerte, posant des questions sur l'approvisionnement de Nouméa qui pourrait manquer d'eau. La solution du Grand tuyau, puissant l'eau dans la Tontouta pour alimenter le Grand Nouméa, s'esquisse alors...