Le document sur les conséquences du Oui et du Non, diffusé vendredi par l’État, est "un grand moment de vérité", savoure Arnaud Chollet-Leakava. Au sein des 41 pages qui concernent le Oui, le porte-parole du MOI pointe 13 références à de possibles accords, dont celle d’un accord "global". "Ce document met un terme à 30 années de mensonge, 30 années de manipulation pour nous faire craindre le jour du trou noir."
Le MOI, qui revendique 8 750 sympathisants après deux ans d’existence, n’est pas complètement satisfait du document. Il lui trouve les mêmes angles morts que les discussions de Matignon du mois dernier, qualifiées de "mascarade" : "aucune information précise sur la fuite des capitaux depuis 1853", manque de clarté sur les intentions françaises pour le "projet d’axe Indo-Pacifique", "aucune proposition concrète concernant les oubliés des Accords", soit les Calédoniens les plus pauvres.
Ainsi, le référendum du 12 décembre est "un piège de l’État français et des anti-indépendantistes", catégorie ou est rangé l’Éveil océanien, qui n’échappe pas aux critiques. "Personne ne peut se prévaloir du titre de porte-parole de la communauté. C’est un parti communautaire de droite qui essaie juste d’avoir des postes. On condamne leur attitude, qui donne une mauvaise image des Wallisiens et Futuniens."
Pour son appel à voter Non, le sénateur Mikaele Kulimoetoke, accusé de "préparer sa réélection", est invité à "moins voyager" et à "se recentrer sur les problèmes de Wallis-et-Futuna".