Les responsables de l’observatoire de l’environnement (Œil) [1] ont présenté ce jeudi matin un minutieux travail de collecte de données qui fait une fois de plus ressortir le désastre environnemental que constituent les feux de brousse.
En 2019, 48 981 hectares de végétation sont ainsi partis en fumé à l’occasion de 1 400 incendies.
Le coût de la restauration écologique de ces feux est évalué par l’Œil à 77 milliards : c'est la somme qu'il faudrait consacrer à la revégétalisation des zones incendiées. Le chiffre se base sur des outils estimatifs, des modélisations et des analyses éprouvées.
Géographiquement, les incendies se répartissent plus fréquemment en province Nord (78 % des incendies recensés) et sur la côte Est.
64 % des incendies ont ravagé une surface inférieure à 10 hectares tandis que 6 % d’entre eux ont brûlé une surface supérieure à 100 hectares.
La commune la plus touchée par ces incendies est Ouégoa : 11 560 hectares ont été ravagés par les flammes, soit une surface équivalente à 16 000 terrains de football.
Un autre élément, estimatif celui-là, ne fait malheureusement que confirmer l’origine humaine de ces incendies : 87 % de ceux-ci se déclenchent à moins de 500 mètres d’une voirie (route) ou d’une habitation.
Nous reviendrons en détail sur ce bilan dans notre édition de samedi.