
200 personnes vont se réunir durant quatre jours au lycée Jules-Garnier pour parler des langues de Nouvelle-Calédonie. L'Académie des langues kanak (ALK) organise depuis 2011, tous les deux ans, ce rendez-vous. Cette sixième édition de l'espace d'oralité permettra de préparer les états généraux du multilinguisme des Outre-mer qui se tiennent à Saint-Denis, à La Réunion, en octobre 2021.
Douze Calédoniennes et Calédoniens partiront dans l'océan Indien pour discuter des langues du pays. "Nous réunirons à Jules-Garnier tous les acteurs qui s'intéressent ou utilisent les langues kanak et océaniennes", explique l'ALK dans son communiqué.
Les premiers états généraux des Outre-mer ont été organisés en décembre 2011, à Cayenne. Plus de 200 personnes s'étaient réunies à l'invitation du ministère de la Culture et de la Communication. Cette réunion devait permettre la mise en place d'une politique des langues des territoires.
Autour de différents ateliers qui se tiendront durant quatre jours, l'Académie des langues compte dresser un état des lieux de la prise en compte des langues en Nouvelle-Calédonie, par rapport aux quatre-vingt-dix-neuf recommandations de la Déclaration de Cayenne.
"On fait un bilan de ce qui a été fait depuis dix ans. Est-ce que toutes les recommandations ont été mises en œuvre ? Non. On va réfléchir à ce qu'on peut améliorer encore", explique Olivier Fandos, responsable scientifique de l'ALK. Les participants vont s'interroger sur les langues kanak dans le système éducatif, sur comment les valoriser ou comment les transmettre. Des représentants des communautés de Wallis-et-Futuna, des Antilles et d'Indonésie seront aussi présents pour discuter de la place de leurs langues. Ces quatre jours serviront aussi à élaborer un document listant des propositions sur la place des langues dans le futur statut de la Nouvelle-Calédonie.