« Arrivé en Calédonie à 20 ans », Gérard Cauville y vit depuis « cinquante ans ». Il fêtera prochainement son 71e anniversaire. Le compte est bon.
Il a travaillé « pendant quarante-deux ans chez Socatrans, un transitaire ». Il y était chargé de la douane. « Il y avait Les Nouvelles, donc je les lisais tous les jours. » Arriva ensuite la retraite. Gérard s'abonne. « Je suis livré vers 3 heures du matin, dans la boîte aux lettres. » C'est vers elle, dans une rue calme de Magenta, qu'il se dirige à son réveil, « à 5 ou 6 heures ».
Le rituel ne varie pas : il s'installe dans un large fauteuil, toujours le même, avec « une grande tasse de thé noir » et le journal. « Sur papier, parce que je suis de la vieille école... »
« Je commence par les pages sports », confie, sans surprise, ce nom bien connu dans la boxe : président du Comité de 1984 à 1990, il a aussi entraîné la sélection calédonienne et était « organisateur de galas dans les années 70 et 80 avec Louis Palmieri ». À cette époque, le journal « était plus épais », relève celui qui a écrit deux livres, dont un sur le cyclisme, et qui passe plusieurs heures chaque jour à alimenter sa page Facebook « L'Histoire du sport calédonien », suivie par plus de 16 500 personnes. Au fil de la journée, Gérard clique sur les articles publiés par Les Nouvelles.
« Dans les pages sports, je lis tout, surtout les résultats des Calédoniens en Métropole. Je vais ensuite à la rubrique des décès, parce que je connais tellement de monde... Puis je reviens à la première page. » Là encore, il dit ne rien manquer, notamment les informations sur la Polynésie.
Pourquoi est-il un lecteur quotidien ? « Pour prendre connaissance de l'actualité. J'aime m'enrichir chaque jour. C'est bien, aussi, d'avoir des nouvelles du Nord et des Îles. » Un abonné heureux. « Je trouve que le journal, il est impeccable. » Si jamais il venait à disparaître, « ce serait un gros problème pour le territoire » !