Il a désormais "un peu plus de temps qu'avant", pour lire son journal, "souvent le matin, au café". Durant sa carrière à la police nationale, achevée en 2016 au grade de commandant, ordre du mérite à la boutonnière, il prenait "une vingtaine de minutes" pour découvrir les Nouvelles du jour. À 62 ans, il peut désormais consacrer "trois quarts d'heure", pour "décortiquer un peu", l'actualité du pays. Quand un sujet l'interpelle, il prend aussi le temps "de relire certains articles". Mais il n'en est pas moins un homme occupé, depuis son accession à la présidence de la Fédération calédonienne de football (la plus importante du territoire, avec 10 309 licenciés en 2019 selon le CTOS) depuis un peu moins d'un an.

Gilles Tavergeux a toujours connu Les Nouvelles. "Ça doit donc faire cinquante ans", compte celui qui "arrivait toujours à trouver un journal, notamment pour regarder les résultats sportifs". Il a ensuite franchi le cap de l'abonnement, "depuis une dizaine d'années". "J'ai toujours le même réflexe. Je consulte les informations ''Pays'' et ''Pacifique'', puisque j'ai vécu à Tahiti. Et puis j'ai aussi un regard sur le football, international et régional, je regarde les progressions, les jeunes qui sont mis en valeur..." Récemment, il a suivi avec attention "les articles avec des précisions sur les différents aspects du Oui et du Non", lui qui se dit "fervent défenseur de la poignée de main".

Ancien gardien de but, notamment de la sélection calédonienne, et désormais dirigeant, son nom a souvent figuré dans nos colonnes. "J'ai toujours eu de bons rapports avec les journalistes, même si je me suis parfois plaint de ne pas voir passer mes coups de gueule", sourit celui qui fut longtemps une forte tête de l'opposition à la Fedcalfoot.

"Un journal relie les gens à l'information. Ce support papier permet de feuilleter et de partager. Un ami à Montravel l'achète chaque matin pour aller le donner à ma mère de 90 ans, c'est un peu comme une coutume", glisse-t-il.