C’est une conférence de presse assez "extraordinaire" que la LDH a tenue, jeudi matin, à la FOL. Après 23 ans à cette fonction, Elie Poigoune, figure emblématique du pays, fondateur et président de la Ligue a laissé son siège à Gérard Sarda, qui a notamment été vice-recteur et président du Centre hospitalier du Nord.
Un moment solennel pour l’ancien président : "En 1998, naissait la Ligue actuelle et naissait aussi l’Accord de Nouméa. La paix est revenue, après des années de haine, de violence et de larmes. Pendant ces vingt-trois ans, nous n’avons plus eu de menace, ni de message de haine. Nous avons pu ainsi continuer à défendre les droits de la personne humaine", déclare Elie Poigoune, qui reste néanmoins président d’honneur de la LDH : " ce pays a besoin de notre engagement, de notre énergie pour construire son avenir. Nous sommes une goutte d’eau dans l’immensité de la tâche, mais nous dégageons une énergie positive qui fait du bien et participe à construire l’harmonie et l’équilibre du pays. Dans les moments de forte houle ou de cyclone, il est primordial qu’il y ait des hommes et des femmes qui rassurent par leur comportement, leurs idées humanistes, leur sérénité et leur foi profonde en l’humanité."
Un discours qui fait notamment écho au lancement de la campagne référendaire. Un scrutin, dont l’issue a également été commentée par Elie Poigoune : " Une fois le résultat connu, notre devoir à tous est de l’accepter et de le respecter. Les vainqueurs doivent se garder des postures d’arrogance qui écrasent l’autre et considérer leur victoire avec humilité et conscience des responsabilités qu’elle implique ; celle-ci sera d’autant plus grande et plus belle qu’ils sauront faire preuve de bienveillance et de compréhension envers leurs adversaires. Ceux qui auront perdu doivent accepter le verdict des urnes, ne pas se considérer comme des exclus, des rejetés, mais au contraire, comme des partenaires dans cette nouvelle vie politique. La vie doit continuer dans la paix, le dialogue et le respect des uns et des autres dans ce nouveau cadre démocratique."