
Ce devait être le "contrat du siècle" et tout semblait ficelé. Pourtant, jeudi, le Premier ministre australien a annoncé la rupture d’un contrat de 56 milliards d’euros qui prévoyait l’achat d’une douzaine de sous-marins de classe océanique au groupe industriel français Naval Group.
"J’ai eu l’occasion de vivre avec le Premier ministre, Manuel Valls, le 2 mai 2016, lors de son déplacement en Nouvelle-Zélande, l’extraordinaire nouvelle de ce partenariat d’exception, qui le conduisirent à s’arrêter à Canberra sur le chemin du retour en France. J’ai eu la chance également d’accompagner le Président de la République Emmanuel Macron à Sydney, le 1er mai 2018, visite officielle au cours de laquelle l’Australie s’était engagée à honorer ce " contrat du siècle " confirmant ainsi la solidité d’un accord stratégique historique ", rappelle Philippe Gomès.
"C’est donc avec une immense déception et beaucoup de regrets que j’accueille cette décision du gouvernement australien. Elle vient clore une longue séquence de travail pour structurer une relation économique et régalienne de grande ampleur, entre nos deux pays, au moment même où nous devons relever des défis d’envergure dans la région. Elle a été orchestrée d’une manière peu élégante s’agissant de pays alliés de très longue date."
"Cet espace doit pourtant demeurer une priorité pour la France, seul pays européen présent
désormais dans la zone avec 1,5 million de ressortissants et 7000 militaires. C’est pourquoi je continuerai à œuvrer comme député français et calédonien au renforcement de la coopération entre la France et l’Australie."