Interrogé durant le point presse de mardi sur l'éventualité d'étendre à tous les salariés, et à l'ensemble de la population, l'obligation vaccinale dès le 31 octobre, le porte-parole du gouvernement, Gilbert Tyuienon, a reconnu que cette option était aujourd'hui privilégiée. "La question a été débattue et tranchée au gouvernement. Nous souhaitons l'obligation vaccinale dès le 31 octobre."
Pour l'instant, seules les entreprises sensibles dans le domaine médical, aéroportuaire, dans la gestion du sas sanitaire, celles qui sont principalement liées aux infrastructures et réseaux comme l'OPT, EEC ou Enercal mais aussi les entreprises minières étaient concernées. Leurs salariés doivent avoir au moins leur première dose de vaccin avant le 31 octobre. Si ce n'est pas le cas, ils feront l'objet d'une amende de 175 000 francs.
En prenant compte de l'évolution sanitaire mais également des retours du monde économique, le gouvernement ne s'est jamais caché qu'il pourrait compléter la liste des entreprises. "Toute la discussion qu'on a aujourd'hui avec les partenaires sociaux c'est de savoir comment on fait évoluer ce texte. Se pose la question, non pas du licenciement, mais de la suspension du contrat de travail, c'est-à-dire que le salarié reste lié à son entreprise mais il peut ne pas être rémunéré le temps nécessaire : soit jusqu'à ce qu'il soit vacciné, soit jusqu'à la sortie de la crise sanitaire, si un jour on en sort", avait expliqué dans nos colonnes Thierry Santa [1], en charge du travail au gouvernement.