"La question que l'on doit se poser : comment revient-on à une vie normale ? La vie normale, c'est la réouverture des écoles, la reprise de l'économie, le tourisme avec des frontières qui sont fermées depuis longtemps, et au milieu de la vie normale il y a la gestion de la poursuite du processus institutionnel. Cette troisième consultation est aussi un des moyens de reprendre une vie normale, parce que tout le monde réclame une visibilité sur ce destin commun, pour celles et ceux qui peuvent avoir peur du sens de ce qu'est de vivre sur le Caillou dans les mois et les années qui viendront", a affirmé le ministre des Outre-mer, précisant que la date du référendum "n'est pas consensuelle" et que son choix est une compétence de l'État. Sébastien Lecornu a rappelé que les consignes au haut-commissaire avaient été données "pour poursuivre les préparations du 12 décembre. On doit se tenir prêt. Je veux en revanche que la campagne référendaire puisse se passer de la manière la plus irréprochable qu'il soit. C'est pour cela que l'État éclaire les implications de ce que veut dire l'indépendance." Alors que Xavier Bertrand et Michel Barnier, candidats à la présidentielle, ont poussé l'État à affirmer l'attachement de la France à la Calédonie, le ministre a expliqué que "lorsque certains nous demandent de faire pratiquement campagne, c'est méconnaître le Caillou et son histoire". Outre le référendum, le ministre s'exprimera sur la crise sanitaire, la relance économique "et les questions régaliennes. Je passerai beaucoup de temps avec les forces de sécurité intérieures et l'autorité judiciaire, parce qu'on doit la sécurité aux Calédoniens, la sécurité du quotidien mais aussi autour de l'opération référendaire. C'est mon rôle. J'entends bien le jouer à plein dans le jeu politique local."