
Deux anciens membres Union calédonienne du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, Pierre Ngaiohni et Yann Devillers, viennent de publier ce vendredi "une lettre ouverte" sur l’épidémie. Après avoir adressé leurs condoléances aux familles endeuillées et messages de soutien aux malades, ainsi que salué le dévouement du personnel médical, des bénévoles, des institutions ou encore des églises, "nous voulons à notre modeste niveau alerter nos populations […] et dire que refuser ou retarder la décision d’aller se faire vacciner, c’est donner libre cours au virus de contaminer et de tuer. Or la vaccination constitue, à l’heure d’aujourd’hui, la solution la plus adaptée pour lutter contre la crise sanitaire. Dire autre chose, c’est jouer aux apprentis sorciers, et malheureusement, chez nous, les apprentis sorciers font aussi mal, si ce n’est plus, que le virus lui-même, ça il faut l’entendre et le dénoncer".
Pour Pierre Ngaiohni, ancien maire de Maré, et Yann Devillers, "si toutes les composantes de la population calédonienne sont affectées, certaines le sont plus que d’autres. Nous ne ferons rien à la place des autorités coutumières, kanak, wallisiennes et futuniennes, mais nous les supplions d’agir. Ne pas le faire, c’est livrer leurs sujets à la furie du virus. Chaque individu est libre de son jugement, et nous le respectons". En outre, "nous dénonçons, par la même occasion, l’obstination de l’État et des forces politiques qui, dans un contexte qui ne s’y prête pas du tout, ramène au-devant de la scène la question de la consultation. Nous disons humblement, priorité à la vie, et renouvelons de concert avec les professionnels de santé et les autorités du pays, l’appel à se faire vacciner".