Voilà cinq semaines qu’elle n’avait pas retenti. Ce mardi 12 octobre, à 7h15, la sonnerie du collège d’Apogoti, à Dumbéa, se déclenche à nouveau après un mois de confinement strict.
À l’extérieur, l’atmosphère est calme, bien que certains parents aient du mal à dissimuler leurs inquiétudes. "N’oublie pas tes lingettes, le gel, et surtout tu m’envoies un message s’il y a un problème", lance une maman à sa fille, en sortant de la voiture.
Aujourd’hui, c’est donc au tour des collégiens et des lycéens, sur l’ensemble du territoire, de rentrer en classe. Le lycée Jules Garnier accueille aussi ses élèves de CAP, BTS et classes préparatoires. Il faudra attendre la semaine prochaine pour les primaires.
Ce matin, les élèves ont découvert un nouveau visage à leur établissement. Des marquages au sol indiquent le sens de circulation, il n’est plus possible de s’asseoir comme avant autour des tables dans la cour, un peu partout des panneaux rappellent comment respecter les gestes barrières. "Ça fait bizarre, mais ça va on s’adapte", assure Sagato, élève de seconde générale au lycée Garnier.
Pour la plupart des collégiens et une partie des lycéens, la classe a été scindée en deux groupes, ils alternent leur présence dans l’établissement scolaire. "Une partie est en distanciel, explique le directeur du collège d’Apogoti, Stéphane Raynaud. Cela nous permet d'assigner une classe à un groupe d’élèves, de façon qu’il n’y ait que les professeurs qui se déplacent." Dans cet établissement, ce matin 52 % des élèves attendus sont réellement venus. L'enjeu des prochains jours sera de regagner la confiance des 48 % absents.