Au nom du groupe du Fer de lance mélanésien, Max Hufanen Rai, ambassadeur de Papouasie-Nouvelle-Guinée auprès des Nations Unies, a demandé mardi en séance officielle à New York, "respectueusement à la France […] d’envisager de reporter le troisième référendum d’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie à un moment approprié, lorsque la situation s’améliorera". Selon l’ambassadeur, "ne pas le faire pourrait avoir de graves conséquences sur la participation significative des électeurs éligibles au processus référendaire, et notamment sur les communautés vulnérables qui souffrent déjà de manière disproportionnée de la pandémie de Covid-19. Cela pourrait également soulever de sérieuses questions sur la crédibilité et l’intégrité des résultats du référendum. Cela doit être évité". Divers arguments développés en Nouvelle-Calédonie par les indépendantistes ont été exposés dans l’enceinte de l’ONU : peur du virus, année de deuil pour les victimes kanak, difficulté d’engagement dans une campagne politique, environnement social non propice à la tenue du référendum, etc.
La Nouvelle-Calédonie a été réinscrite sur la liste des pays à décoloniser de l’ONU le 2 décembre 1986.
Le Groupe Fer de Lance mélanésien, officiellement créé en mars 1988 à Port-Vila, est une alliance de pays mélanésiens regroupant les Salomon, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Vanuatu, Fidji et le FLNKS. Soit une population globale de 11 millions d’habitants environ. Le Front est pleinement adhérent depuis 1991.