
Le gouvernement britannique, confronté à une forte hausse des contaminations à la Covid-19, a indiqué "surveiller de très près" un nouveau sous-variant se propageant au Royaume-Uni, sans qu’il soit établi, en l’état, qu’il est plus contagieux. Le AY4.2 est un sous-variant du Delta, apparu initialement en Inde et qui a provoqué une reprise mondiale de l’épidémie depuis le mois d’avril.
"Nous sommes très attentifs" à cette nouvelle forme "et nous n’hésiterons pas à prendre des mesures si nécessaire", a déclaré un porte-parole de Downing street. Cependant, "rien ne permet de penser qu’elle se propage plus facilement", a-t-il tenté de rassurer.
L’émergence de ce nouveau variant, malgré la très forte contagiosité du Delta qui a aussi tendance à écarter les nouvelles souches, fait craindre une transmissibilité encore plus forte. Elle survient alors que le Royaume-Uni, qui déplore près de 139 000 morts de la Covid-19, se trouve confronté à un nombre croissant de cas positifs, dépassant désormais les 40 000 chaque jour, soit une augmentation de 15 % des cas par rapport à la semaine précédente.
Certains scientifiques attribuent la dégradation actuelle, qui concerne pour l’instant surtout les adolescents et les jeunes adultes, à la faible vaccination des mineurs, à la diminution de l’immunité des plus âgés vaccinés très tôt, ou encore à la levée en juillet en Angleterre de l’essentiel des restrictions, telles que le masque en intérieur.
Mais pour François Balloux, directeur de l’Institut de génétique de l’UCL, l’émergence de AY4.2 ne constitue "pas une situation comparable à l’émergence des souches Alpha et Delta qui étaient beaucoup plus transmissibles (50 % ou plus) que toutes les souches en circulation à l’époque".
Le nouveau variant AY4.2 est quasi inexistant en dehors du Royaume-Uni, mis à part trois cas aux États-Unis et quelques autres au Danemark, qui ont depuis presque disparu. Des travaux sont en cours pour tester sa résistance aux vaccins.