
"Il y a consensus sur le fait que l’on n’est pas forcément prêt pour une obligation vaccinale au 31 octobre", a résumé Christopher Gygès, membre du gouvernement, lors de la clôture de la Table ronde sociale qui a réuni patronat, syndicats et groupes politiques. Pour le président Mapou, "il faut regarder comment on organise ce report".
Quelques minutes seulement après la fin des débats, plusieurs élus ont annoncé qu’une proposition de loi serait déposée lundi par les quatre groupes politiques du Congrès, dans le but de reporter l’obligation au 31 décembre, sans distinction de secteur économique.
"Ça va totalement dans notre sens", a estimé Milakulo Tukumuli, chef de file de l’Éveil océanien, qui avait déjà déposé un texte similaire sur le bureau du Congrès.
"On voit bien qu’il n’est pas possible de mettre en œuvre les sanctions envisagées au 31 octobre", constate Virginie Ruffenach (Avenir en confiance), favorable au décalage afin de "donner de la souplesse" aux différents dispositifs juridiques.
"Il faut reporter. Cela donnera du temps au gouvernement pour revenir vers le Congrès en présentant les taux de vaccination dans les différents secteurs, ce qui nous donnera des informations pour supprimer ou maintenir l’obligation, selon les cas", Philippe Dunoyer (Calédonie ensemble).
Pour Pierre-Chanel Tutugoro (UC), qui espère un "vote unanime" du Congrès, "cela nous laissera le temps de préparer, d’échanger, et de convaincre les dernières zones de réticence."

En quittant la CPS, certains participants ont connu les huées de manifestants anti obligation vaccinale, postés de l'autre côté de la route depuis le matin.