L’ancien attaquant, premier Kanak à porter le maillot de l’équipe de France masculine de football, a inscrit 2 buts en 13 matchs avec les Bleus de 1977 à 1981, année à l’issue de laquelle il a été sacré champion de France avec Saint-Étienne.
Zimako, attaquant (1,74 m pour 70 kg) formé au FC Gaïtcha, a également marqué 92 buts en 388 apparitions en D1, où il a évolué au sein de trois clubs : le SC Bastia de 1972 à 1977 et 1983 à 1985, l’AS Saint-Étienne de 1977 à 1981 et Sochaux de 1981 à 1983.
"C’est une très triste nouvelle. Comme on dit chez nous, un grand homme est tombé, si je peux m’exprimer ainsi. Vraiment, on perd un grand homme. Il a ouvert la voie avec Marc Kanyan aux jeunes Néo-Calédoniens comme nous. Il faut comprendre ce que ça représentait de le voir avec le maillot de Saint-Étienne, de Bastia, de Sochaux ou de l’équipe de France", a réagi Christian Karembeu après du quotidien L’Équipe.
"Quand on l’a vu avec le maillot bleu, c’était quelque chose de très spécial, il était un exemple pour nous tous. On était passés par le même club, FC Gaïtcha. Tout le monde parlait de lui là-bas et de Marc Kanyan. C’étaient des grandes stars. C’était une autre époque et ils ont tracé notre sillon. Nous, on a essayé de suivre ce chemin. Voilà, Jacques s’en va, c’est difficile à accepter et je pense beaucoup à sa famille à cet instant", a-t-il ajouté. "Je n’oublierai pas que Jacques nous a inspirés. Le football calédonien vient de perdre quelqu’un de très important, un pionnier."
La rédaction d’Eurosport a elle aussi retracé le parcours de Jacques Zimako. "Né en 1951 à Lifou, en Nouvelle-Calédonie, il débarque à Bastia à l’âge de 20 ans et va connaître le succès. Sa technique remarquable et son sens du dribble, qui lui vaut le surnom de ''zig-zag'', l’imposent comme un personnage majeur du Sporting. Lors de ses cinq premières saisons, il dispute plus de 150 matchs et inscrit 46 buts."
Le site spécialisé Sofoot complète : "L’ailier gauche avait tenu à terminer sa carrière à Bastia en 1985. À la fin de sa carrière, Zimako s’était reconverti en tant qu’éducateur sportif afin de développer le football en Nouvelle-Calédonie. Il était finalement revenu habiter en Corse ces dernières années et avait même donné le coup d’envoi du match entre Bastia et Ajaccio le 25 septembre dernier."
Avec l’équipe de France, Jacques Zimako a débuté en 1977. "C’est lors d’une tournée en Amérique du Sud, dans la Bombonera de Buenos Aires, contre l’Argentine (0-0, amical), que Michel Hidalgo lui offre sa première cape internationale, le dimanche 26 juin 1977 : Zimako entre en jeu à la 64e minute, en remplacement du Nantais Bruno Baronchelli", précise la Fédération française de football.
Il a ensuite eu la chance de jouer, le 30 juin 1977, un match amical Brésil-France (2-2), sur la pelouse du mythique stade Maracana de Rio, devant environ 100 000 spectateurs. "L’un des plus grands moments de ma carrière", nous confirmait, en 2014, celui qui n’a pas non plus oublié ses deux saisons prolifiques avec Bastia (1975-1976 et 1976-1977) au cours desquelles il inscrira respectivement 15 et 14 buts.
"Il fut champion de France aux côtés de Michel Platini, Johnny Rep ou Gérard Janvion, il y a quarante ans, enchaînant de superbes performances durant ses treize saisons passées à côtoyer l’élite du football français, pour un total de 105 buts marqués en 443 matchs disputés", élargit la Fédération calédonienne de football, rappelant qu’il a gagné les "Jeux du Pacifique de 1987" comme joueur, avant d’être sélectionneur pour ceux de 1995.