Les salariés et leurs représentants syndicaux souhaitent notamment pouvoir s’entretenir avec Sonia Lagarde, la maire. "On a l’impression que nos revendications ne remontent pas jusqu’à elle", précise François Dokunengo, délégué syndical de la section mairie de Nouméa de l’USTKE.
André Elia, secrétaire général de la fédération fonction publique de l’USTKE, a le sentiment que les adhérents et les représentants du syndicat "font un peu les frais de l’engagement politique" du mouvement, en faveur de l’indépendance. Le dialogue social en pâtirait depuis un an. Il a même été rompu. Et la mairie a posé des conditions à sa reprise, Romain Paireau, secrétaire général de la mairie, assume. "On a mené des entretiens syndicaux qui ont été secrètement enregistrés. On doit rencontrer le bureau de l’USTKE la semaine prochaine. On demande aux responsables de condamner cette pratique, de s’engager à ne pas recommencer. Après on pourra à nouveau débattre."
De tous les dossiers, promet-il. Des deux licenciements jugés abusifs par le syndicat, dont l’un est contesté au tribunal du travail. Comme de "la demande de réintégration d’un policier municipal qui a perdu son agrément après avoir été condamné pour violences conjugales aggravées en 2015. Il occupe désormais un emploi administratif et souhaite retrouver son poste de policier municipal. La position de la maire est très ferme : il aura sa chance mais compte tenu de la gravité des faits, il est trop tôt". Les échanges enregistrés concernaient cette affaire. Elle a été portée au tribunal administratif par l’USTKE, qui considère le refus de réintégration comme une discrimination. La ville, de son côté a déposé plainte pour l’enregistrement.
Plus d’informations à venir avec la réaction de la ville.