
L’Inter-patronale de Nouvelle-Calédonie ne cache pas "ses vives inquiétudes" au sujet de la réforme fiscale du gouvernement de Louis Mapou.
Les patrons du Medef, de la CPME et de l’union des entreprises de proximité déplorent qu’ils n’y aient pas eu de véritables échanges. "Aucune réunion de concertation n’a à ce jour été organisée avec les organisations patronales représentatives", regrettent-ils dans leur communiqué. Ils n’ont pu discuter que par "voie de courriers" et au cours de deux réunions présentant les orientations de la réforme.
Les orientations du gouvernement soulèvent "de nombreuses questions", estime l’Inter-patronale. "Aucune piste de réduction des dépenses publiques n’est envisagée parmi les cinq orientations prioritaires définies, indique-t-elle. Or la Nouvelle-Calédonie consacre d’ores et déjà 57 % de son PIB à sa dépense publique."
Les patrons jugent les "taux de prélèvements consacrés au capital et au travail" élevés. Et regrette que le pays soit "l’un des moins compétitifs pour attirer des investisseurs".
Les organisations patronales sont pourtant prêtes à discuter avec l’exécutif, conscientes des "difficultés financières que rencontre la Nouvelle-Calédonie".