Les élus du groupe UNI du Congrès ont déposé mercredi un recours auprès du Conseil d’État pour contester les résultats du troisième référendum d’autodétermination organisé le 12 décembre, ont annoncé ce jeudi matin Charles Washetine et Jean-Pierre Djaïwé, du Palika. Divers arguments sont avancés dans cette action : la période de deuil, "une dernière consultation tenue sans le peuple colonisé" ou encore "l’attitude de l’État"… Selon Jean-Pierre Djaïwé, "l’État était jusque-là un partenaire neutre, arbitre. Il est devenu un partenaire partisan du Non". Le Palika indique que, dans un deuxième temps, une contestation davantage d’ordre politique sera menée auprès de pays de la région et autres organisations internationales comme l’ONU.
Pour le Parti de libération kanak, "cette consultation n’a aucune valeur et ne recouvre aucune légitimité". Et "si la consultation du 12 décembre met fin à la série des trois référendums prévus par l’accord, elle ne met en aucun cas un terme au processus de décolonisation, ni au droit inaliénable du peuple de la Nouvelle-Calédonie à l’autodétermination et à l’indépendance".
Le Palika rappelle que les éventuelles discussions avec l’État ne pourraient intervenir qu’après l’élection présidentielle, voire le scrutin des législatives, et en bilatérales. Le mouvement ne se sent pas engagé par le calendrier arrêté par l’État à Paris en juin qui prévoit une période de transition et un référendum de projet avant le 30 juin 2023.