Congés et jours de récupération annulés, temps partiels transformés en temps pleins… Avec l’explosion du nombre de cas de Covid, dès septembre, les nerfs du personnel du Médipôle ont été soumis à rude épreuve.
En cette période de fêtes où beaucoup d’entre eux restent mobilisés loin de leurs proches, la direction du CHT a décidé d’organiser deux journées festives les vendredis 24 et 31 décembre pour "les remercier" de leur engagement. Concerts et animations s’invitent ainsi au Médipôle.
"On a été en surchauffe et ils ont beaucoup donné. On a voulu offrir un moment de détente pour maquer notre reconnaissance, résume Myriam Beaumont, la directrice des ressources humaines, consciente qu’un rebond épidémique peut tomber à tout moment. En particulier avec la probable arrivée du variant Omicron sur le Caillou. Le personnel a sacrifié sa famille et ses enfants pendant cette période de crise qui a été intense. On les invite à prendre des congés tant que la situation le permet. Du jour au lendemain, ça peut redevenir le feu. On a cette épée de Damoclès au-dessus de nos têtes."
Cette première journée festive a redonné le sourire à bon nombre de soignants qui ont également participé aux concerts. À l’image d’Isabelle Molo : "Ça fait beaucoup de bien, c’est un peu comme de la musicothérapie, glisse cette cadre de santé en pédiatrie. La période a été intense. On n’a pas envie de retraverser une crise de la même ampleur, mais psychologiquement, on est prêts. On espère que ce sera plus facile et qu’on sera mieux préparés en cas de pic. "
La plupart de ces animations étaient également proposées aux patients et aux visiteurs, contraints de rester loin de leur famille en cette période de fêtes. Une attention particulièrement appréciée : "On a dû évasaner mon fils, mardi, donc on est à l’hôpital pour Noël, confie Pierre Mindia, d’Ouvéa. Ces concerts permettent aux malades de ne pas se sentir oubliés. Je pense notamment à tous les patients des îles comme nous qui ne pourront pas voir leurs proches. Et en plus, on voit que ça remotive les soignants."