Le procès vient de s’achever il y a quelques minutes.

Le tribunal correctionnel de Nouméa a condamné, vendredi après-midi, à la peine de cinq ans de prison ferme l’auteur de l’agression ultraviolente qui remonte au 21 décembre dans le quartier de Montravel (Nouméa).

Requalifiant les faits en retenant la préméditation dans les violences, la juridiction a décerné un mandat de dépôt à l’encontre du prévenu, jugé en comparution immédiate. Il a donc été incarcéré à l’issue de son procès.

Ce jeune homme de 22 avait été arrêté mercredi par la police nationale et placé en garde à vue au cours de laquelle il a reconnu les violences. Celles-ci se sont déroulées au pied de l’immeuble de la victime après une soirée de beuverie.

"J’étais en colère. Je n’aimais pas sa façon de me parler", a exprimé le prévenu pour expliquer les raisons d’un tel déchaînement de coups de poing et de pied, principalement portés à la tête.

Particularité de cette affaire, la scène avait été filmée et diffusée ensuite sur les réseaux sociaux, scandalisant la population.

"J’ai fait une connerie. Ce n’est pas bien ce que j’ai fait. Je suis sincèrement désolé de t’avoir frappé ainsi, je m’excuse", a affirmé le jeune homme à la barre.

À ses côtés, une jeune femme de 19 ans, poursuivie pour avoir filmé l’agression, ce qui, pénalement, la rendait complice des violences. Devant les juges, elle a assuré qu’elle ne savait pas que son ami allait frapper la victime.

"Mais elle a continué de filmer alors qu’elle aurait pu arrêter ou porter assistance à la victime", a considéré le procureur de la République, Nicolas Kerfridin.

Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné la jeune femme à la peine de six mois de prison avec sursis.