L'atmosphère est morose sur les marchés du pays. La production locale de fruits et légumes s'effondre, et ce partout dans le pays. Entre la mi-janvier et la mi-février, la récolte de 87 tonnes de tomates locales était attendue. "Elle ne dépassera pas les 30 tonnes", estime Richard Nguyen, chargé de mission à l'Agence rurale. Même constat pour la production de concombres, courgettes ou salades.

À Dumbéa pourtant, des champs de laitues s'étalent à perte de vue dans la ferme "Jardin calédonien". Batavia, iceberg, rousses y sont aussi légion. "Moins de la moitié de ces salades atteindront l'assiette du consommateur", regrette David Robert, le cogérant de la ferme. Et d'ajouter : "nos pertes sont colossales ce mois-ci". Dans les bananeraies, en contrebas des champs de salades, les sols sont si saturés en eau qu'aucun engin ne peut s'y rendre. Difficile d'évaluer le taux de perte, mais l'agriculteur estime, "à la louche", que 20 à 25 % des régimes de bananes auraient péri.

Découvrez notre reportage au Jardin calédonien, où David Robert explique plus en détail la situation actuelle des maraîchers locaux.