
"Notre vision, vous la connaissez, nous voulons à tout prix éviter de revivre la fracture calédonienne qui a commencé par les événements et s’est poursuivie durant les trente années suivantes", lance d’emblée le président du parti Générations NC, Nicolas Metzdorf, à l’occasion d’une conférence de presse organisée ce dimanche matin, à Nouméa. Objectif : présenter le projet d’avenir que portera le parti à la table des négociations, dans la perspective du référendum de projet, attendu dans moins de dix-huit mois maintenant.
C’est aussi ce projet que porteront les deux candidats, un pour chaque circonscription de la Nouvelle-Calédonie, aux législatives, prévues en juin prochain.
L’ambition du parti s’articule autour de trois grands objectifs : acter d’un statut définitif au sein de la République française, mettre fin au clivage entre les indépendantistes et les loyalistes et miser sur la création d’une identité calédonienne inclusive.
Pour répondre à ces objectifs, le parti milite pour la fin des provinces et l’inscription du statut de la Nouvelle-Calédonie dans la constitution française. "Ces deux piliers continuent de cliver loyalistes et indépendantistes", souligne Nicolas Metzdorf.
"Nous nous inscrivons dans l’esprit des Accords et du vivre ensemble", lance à son tour Nina Julié, porte-parole du parti avant d’ajouter que l’union du pays passe par la reconnaissance des symboles. Elle milite de ce fait pour l’instauration d’un drapeau commun, du 26 juin comme journée de la citoyenneté et de l’enseignement de l’histoire calédonienne dans les écoles.
Du point de vue institutionnel, le parti prévoit une organisation sur deux échelons, l’échelon territorial, avec des citoyens qui élisent les membres du Congrès calédonien, lui-même habilité à élire le président du gouvernement. Ce dernier nomme les membres du gouvernement qui désigneraient les membres du Sénat calédonien. Cette instance impliquerait la fusion du sénat coutumier et du CESE, mais serait plus large encore avec six collèges distincts : Coutumier, socio-économique, solidarité, environnemental, scientifique et jeunesse. Le deuxième échelon, de proximité, concernera les Communes. "La Nouvelle-Calédonie est une et indivisible", rappelle Nina Julié.
Son parti devrait annoncer les deux candidats et leurs suppléants pour les législatives, d’ici début mars au plus tard.