Eramet compte résolument s’inscrire dans la transition énergétique, et ses résultats 2021 tout juste publiés confortent le groupe sur cette voie. Pour le mineur et métallurgiste, qui vient d’annoncer la vente d’Aubert & Duval, voici même une "excellente année".
L’Ebitda, c’est-à-dire le résultat avant impôts, intérêts et provisions, a été multiplié par deux, pour franchir la barre du milliard d’euros, soit 120 milliards de francs. Le résultat net part du groupe est à nouveau positif, à la suite d’un exercice 2020 marqué par une perte. Eramet va proposer à l’assemblée générale de renouer avec le versement d’un dividende.
En Nouvelle-Calédonie, "les activités ont été perturbées tout au long de l’année (blocages liés à Vale, intempéries, perte d’une tranche de la centrale électrique et forte hausse des cas de Covid-19 sur le territoire à partir de septembre)".
La progression des exports de minerai de nickel à faible teneur, a progressé de + 17 % à 3 millions de tonnes humides, avec un rythme annualisé d’environ 4 millions de tonnes humides atteint sur le quatrième trimestre 2021. En revanche, la production de ferronickel est "en fort recul" (de -18 % à 39 118 tonnes, historiquement bas) "du fait d’une mauvaise alimentation des fours", de même que les volumes vendus (- 22 %). "Le cash cost s’est élevé à 7 dollars US la livre en moyenne sur 2021, reflétant principalement la contraction des volumes produits de ferronickel, mais également l’augmentation du coût de l’énergie et des intrants, ainsi qu’un impact change défavorable". Le résultat d’exploitation est négatif : -1,3 milliards de francs, contre -8,5 milliards en 2020. Fin décembre, la liquidité financière de la SLN, issue d’un prêt du groupe Eramet et de l’État, s’élève à 8,6 milliards de francs.
Selon Eramet, l’objectif d’exportation de minerai de nickel de la SLN est de plus de 4 millions de tonnes humides en 2022 et la production de ferronickel de l’usine de Doniambo devrait s’établir à environ 50 000 tonnes. " En 2021, malgré un marché du nickel historiquement haut, la SLN n’a pas réalisé ses objectifs de production et se trouve toujours dans une situation financière difficile" a souligné Guillaume Verschaeve, directeur général. "2022 s’inscrit sous de meilleurs auspices, dans un marché favorable et avec une nouvelle trajectoire durable dessinée. Cependant, rien n’est acquis, la SLN devra impérativement atteindre ses objectifs de production".