
Vladimir Poutine a ordonné, dimanche 27 février, dans une réunion filmée avec son ministre de la Défense Sergueï Choïgou de "mettre les forces de dissuasion de l’armée russe en régime spécial d’alerte". Il faisait mention des forces nucléaires. Les Etats-Unis ont aussitôt dénoncé une escalade "inacceptable", accusant Vladimir Poutine de "fabriquer des menaces qui n’existent pas afin de justifier la poursuite d’une agression". Le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg a dénoncé une attitude "irresponsable" de Moscou.
La ministre allemande de la Défense Christine Lambrecht a accusé le chef de l’État russe d’avoir "franchi un cap supplémentaire" parce que "l’invasion rapide de l’Ukraine a été stoppée par des actions courageuses et déterminées de l’Ukraine".
En réponse, les pays du G7 ont intimé dimanche soir à la Russie de "mettre un terme immédiatement aux attaques contre l’Ukraine", la menaçant de nouvelles sanctions après celles, déjà considérables, qui ont été adoptées cette semaine.
L’UE a annoncé dimanche fermer l’ensemble de son espace aérien aux avions russes [1], débloquer 450 millions d’euros pour financer des livraisons d’armes à l’Ukraine, et bannir les médias russes RT et Sputnik et leurs "mensonges".
L’UE a annoncé dimanche soir avoir l’intention de fournir des avions de combat aux forces ukrainiennes. "Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a dit avoir besoin d’avions que les Ukrainiens peuvent piloter. Certains États membre disposent de ce genre d’avions et nous allons les fournir avec d’autres armements nécessaires à une guerre", a déclaré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell à l’issue d’une réunion en visioconférence avec les ministres des Affaires étrangères de l’UE.