Le militant indépendantiste, condamné à la perpétuité pour l’assassinat du préfet Claude Erignac en 1998, a été victime "d’une strangulation à mains nues puis d’un étouffement". [1]Yvan Colonna, 61 ans, était toujours dans le coma jeudi à Marseille, dans un état stable.
La saisine du parquet national antiterroriste (Pnat) va entraîner la prolongation de la garde à vue de l’agresseur jusqu’à 96 heures. L’auteur des faits devrait donc être transféré de Marseille vers les locaux de la SDAT (sous-direction antiterroriste).
L’agresseur, Franck Elong Abé, un Camerounais de 36 ans présenté comme un "jihadiste", purgeait une peine de neuf ans d’emprisonnement pour "association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte de terrorisme". La garde à vue de Franck Elong Abé se poursuit désormais pour "tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste".
Selon plusieurs sources proches du dossier, il a expliqué aux enquêteurs son geste par un "blasphème" attribué à Yvan Colonna qui aurait, selon lui, "mal parlé du prophète".