
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a exprimé dimanche 6 mars sa "profonde inquiétude" à la suite d’informations concernant l’interruption des communications avec la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporojie, la plus grande d’Europe, dont la Russie s’est emparée vendredi.
L’AIEA, organisme de surveillance des Nations unies dans le domaine du nucléaire, a déclaré dans un communiqué que l’Ukraine l’avait informée que la direction de cette centrale, située dans le sud-est du territoire ukrainien, était désormais sous les ordres des forces russes.
Kiev a également dit que les militaires russes avaient coupé certains réseaux mobiles et internet et que les lignes téléphoniques, les boîtes aux lettres électroniques et les fax ne fonctionnaient plus. "Des communications fiables entre le régulateur et l’exploitant sont un élément essentiel de la sûreté et de la sécurité nucléaires globales", a déclaré le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi.
Dimanche, le président russe Vladimir Poutine a dit à son homologue français Emmanuel Macron qu’il "n’était pas dans son intention de procéder à des attaques des centrales nucléaires", a fait savoir la présidence française. Il a donné son accord afin qu'"un dialogue s’engage entre AIEA, Ukraine et Russie pour que les centrales soient mises en sécurité", a relevé Paris.