Le marché londonien des métaux (London Metal Exchange, LME) a suspendu la cotation du nickel, mardi 8 mars. Le prix, qui avait déjà battu un record lundi en raison de craintes sur l’approvisionnement russe, a brièvement dépassé 100 000 dollars la tonne.
"Suite à de nouvelles augmentations sans précédent du prix du nickel à trois mois pendant la nuit, le LME a pris la décision de suspendre les échanges, au minimum pour le reste de la journée" de mardi, a indiqué le LME dans un communiqué.
La perspective d’embargos qui viseraient directement les entreprises productrices de métaux inquiète toujours les investisseurs, alors que les combats se poursuivent en Ukraine et que le marché est déjà déstabilisé par les sanctions appliquées par l’Occident.
La forte hausse du prix du nickel depuis le début du conflit en raison de l’importance de la Russie dans la production du métal a déclenché un mouvement de liquidations forcées de ventes à découvert, a commenté Jim Reid, analyste chez Deutsche Bank.
Des spéculateurs ont parié sur une baisse du prix du nickel. Ils sont maintenant obligés d’acheter le métal pour clore leur position et respecter les termes de leur contrat. En conséquence, les cours grimpent artificiellement les cours, forçant d’autres parieurs à la baisse à faire de même.