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Présidentielle : leurs projets pour la Nouvelle-Calédonie
| Crée le 08.04.2022 à 11h45 | Mis à jour le 08.04.2022 à 12h11

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Les candidats à l’élection présidentielle qui ont répondu à nos sollicitations. Photos AFP
Nous avons interrogé les douze candidats sur leur projet pour la Nouvelle-Calédonie. Huit ont répondu.

Emmanuel Macron En marche ! :
"Choisissez le candidat le mieux à même de comprendre les réalités des défis calédoniens de demain"

Emmanuel Macron, de La République en Marche. AFP - AFP or licensors - THOMAS COEX

 

" Le projet que je porte pour la Nouvelle-Calédonie s’inscrit dans l’ambition que j’ai pour notre Nation : je crois à une France forte, libre ; puissance culturelle, scientifique, industrielle, militaire, diplomatique, économique.

Notre France, celle en laquelle je crois, c’est celle qui vous protège chaque jour. À travers nos armées, dont j’ai renforcé les moyens dans l’Indopacifique. À travers nos policiers et nos gendarmes qui veillent sur vous au quotidien et qui ont sécurisé les référendums.

Notre France, c’est celle de la solidarité nationale. L’État n’était pas compétent pour envoyer soignants et vaccins dans la crise sanitaire : pourtant, nous l’avons fait. Il ne l’était pas plus pour soutenir les entreprises ou boucler le budget du gouvernement local : nous l’avons fait !

Depuis cinq ans, vous avez appris à me connaître. Vous savez mon engagement pour la Nouvelle-Calédonie : je vous l’ai détaillé par courrier, et complété par un “mot du cœur” enregistré en vidéo cette semaine.

Dans la complexité du dossier calédonien, nous ne sommes pas de ceux qui croient que les paroles valent les actes. Ceux-là se délectent de déclarations aussi radicales que faciles : vous connaissez le prix de ces promesses non tenues. Nous ne sommes pas de ceux qui, dans la surenchère et l’outrance, attisent les haines et recherchent des boucs émissaires : cela ne sert à rien. La provocation est stérile ; seule compte la parole échangée. Cette parole échangée, c’est celle qui m’a conduit à assumer personnellement l’organisation des trois référendums voulus par les signataires. Beaucoup m’en dissuadaient pourtant ! Après avoir entendu vos élus, j’ai estimé que mon devoir était d’honorer les termes de l’accord de Nouméa, en éclairant les conséquences du “oui” et du “non”.

Si vous me faites confiance, je tiendrai encore la parole de l’État. Je vous proposerai une méthode nouvelle pour construire un consensus nouveau. Mettons-nous à l’écoute de ceux qu’on entend trop peu : les acteurs associatifs, culturels, économiques, coutumiers, religieux… et les jeunes. En lien avec les maires et tous vos élus, centrons les discussions à venir sur vos préoccupations concrètes : la lutte contre les inégalités, le développement économique, le foncier, le logement, l’égalité entre les hommes et les femmes. Sur cette base, je sollicite à nouveau votre confiance. Dès le premier tour, choisissez le candidat le mieux à même de comprendre les réalités des défis calédoniens de demain. Pour la Nouvelle-Calédonie. Pour nos enfants. "

Valérie Pecresse, Les Républicains :
"Faire de la Nouvelle-Calédonie le poste avancé de la France et de l’Europe dans le Pacifique"

Valérie Pécresse, des Républicains Photo AFP

 

"Les Calédoniens ont besoin que l’État se réengage. Ils ont été livrés à eux-mêmes sans solution d’avenir trop longtemps. Les trois référendums ont clôturé l’accord de Nouméa et la Nouvelle-Calédonie est définitivement inscrite au sein de la République française.

Si les Calédoniens me font confiance, je compte ouvrir juste après les élections législatives, en juillet, un cycle de 6 mois de discussions avec les responsables politiques et les forces vives pour écrire une feuille de route calédonienne dans la République française. La Nouvelle-Calédonie mérite une solution d’avenir qui rassemble les Calédoniens et leur ressemble.

Ces discussions dresseront les lignes du plan national de réinvestissement de l’État en Nouvelle-Calédonie. Le territoire doit renouer avec la croissance et l’investissement. Je suis convaincue que l’avenir institutionnel et la paix sont indissociables du développement économique. Réconcilier les investisseurs avec ce territoire, favoriser les énergies renouvelables ou valoriser la biodiversité calédonienne, unique au monde, autant de pistes qu’il faut concrétiser. Déployer une base navale en Nouvelle-Calédonie doit être expertisé. Le territoire est au cœur d’intérêts stratégiques internationaux et Nouvelle-Calédonie française joue un rôle majeur.

Ces discussions définiront le nouveau schéma institutionnel. Je m’inscris dans un principe de différenciation territoriale en fonction des réalités de chaque territoire. Nous lancerons un plan de cohésion sociale, reverrons la répartition des compétences en privilégiant le rôle efficace des provinces et des communes, proches des populations.

Ces discussions devront régler la lancinante question du corps électoral calédonien, qui doit être revu pour donner leur place à ceux qui construisent la Nouvelle-Calédonie qui ne peut se passer d’une partie de ses potentiels humains. Le dossier calédonien sera une priorité de mon mandat, contrairement à d’autres renvoyant le dossier à plus tard ou s’en remettant à l’ONU pour trouver les solutions. Il appartient aux trois partenaires des Accords de se retrouver.

Face aux crises du monde, on ne peut attendre. Ma vision de la Nouvelle-Calédonie : une terre française et calédonienne, européenne et ouverte sur le Pacifique, rompant avec les fantômes de l’histoire et tournée vers l’avenir. Nous devons, ensemble, construire un avenir apaisé, confiant, et faire de la Nouvelle-Calédonie le poste avancé de la France et de l’Europe dans le Pacifique."

 

Marine Le Pen, Rassemblement national :
"Je propose un véritable projet de société pour la Nouvelle-Calédonie"

Marine Le Pen, du Rassemblement national. AFP - AFP or licensors - THOMAS COEX

 

 

" Notre programme en Calédonie s’articule autour de quatre axes majeurs : relancer l’économie locale, augmenter le pouvoir d’achat de chacun, défendre nos droits et nos libertés, et enfin garantir la sécurité de toutes et tous. En premier lieu, nous relancerons l’économie locale en redéfinissant le modèle social avec les Calédoniens. Les circuits courts et l’autosuffisance alimentaire seront priorisés en favorisant la création d’emplois et le développement des TPE/PME de production et de transformation (pêche, élevage, agriculture). Pour cela, les taxes sur le nickel (extraction et exportation) permettront la constitution d’un fonds souverain de soutien aux entreprises locales, mais elles serviront aussi à renflouer la Cafat et le budget des collectivités.

Un fonds d’État sera créé en vue d’assurer la formation des jeunes qui sont notre avenir, en garantissant aux étudiants leur hébergement sur le territoire calédonien autant qu’en Métropole, tout cela sans oublier le RSMA. Nous prévoyons également d’augmenter le pouvoir d’achat des Calédoniens en supprimant les surtaxes douanières de 10 %, ainsi qu’en garantissant et en améliorant le niveau des retraites des plus défavorisés. Pour les jeunes familles, un prêt à 0 % sera mis en place et il sera transformé en subvention dès le troisième enfant. Bien sûr, nous rendrons leurs droits et leurs libertés aux Calédoniens en instaurant le référendum d’initiative citoyenne (RIC). Et nous supprimerons le pass vaccinal, les dispositions discriminatoires selon le statut médical, les mesures liberticides et les entraves à la libre circulation des Calédoniens au sein de la République. Enfin, nous assurerons la sécurité au quotidien des Calédoniens à l’aide d’une politique pénale de tolérance zéro, et nous renforcerons les moyens des forces de l’ordre. Les ressources de notre espace maritime doivent être protégées par le déploiement de moyens aériens et navals. Ces ressources seront alors valorisées au profit des Calédoniens. De même, il nous paraît tout aussi important de lutter contre la désertification médicale en Brousse et qu’à tout Calédonien soit attribué un numéro de sécurité sociale national. Il n’est plus tolérable que l’on soit considéré comme un étranger sur le territoire français ! Si vous souhaitez changer votre avenir et celui de vos enfants, n’oubliez pas : " Si le peuple vote, le peuple gagne ! "

Jean-Luc Mélenchon, la France insoumise :
"Discuter de l’organisation d’un quatrième référendum"

Jean-Luc Mélenchon, des Insoumis. Photo Catherine Ballié

 

" L’heure est grave, ce quinquennat a laissé des traces indélébiles pour les plus nombreux là-bas comme ici. Seule la guerre redonne au capitalisme une chance de poursuivre son autodestruction, gavant un petit nombre, appauvrissant la majorité des peuples détruisant la nature. Notre programme porte l’esprit de la paix, du dialogue, les outils pour construire une société d’entraide, solidaire, ayant pour but l’harmonie des êtres humains entre eux, le respect du vivant. Changer d’interlocuteur, rouvrir le dialogue, permettre l’expression de toutes les parties intéressées autour de l’avenir du pays, c’est ce que propose notre candidat : discuter de l’organisation d’un quatrième référendum, de façon à faire aboutir l’accord de Nouméa et de remettre les conditions de l’intervention des peuples légitimes au cœur des décisions. Pour les compétences régaliennes le changement sera immédiat, aucune loi liberticide imposée, une justice ayant les moyens, une police refondée avec un code de déontologie qui garantit le droit à la sûreté de tous, Parcoursup démantelé afin de garantir à tous les bacheliers l’accès à la formation de leur choix et bien d’autres mesures concrètes qui apportent une vision du monde pour le futur.

Faire une assemblée constituante, aller vers une VIe République nous permet d’envisager ici ce que nous voulons comme rapport avec la France. Avoir une vraie reconnaissance des outre-mer fers de lance du progrès humain et écologique, la Nouvelle-Calédonie peut être une pointe avancée de la planification écologique, de l’autosuffisance alimentaire et énergétique par le biais d’un soutien massif de l’État en garantissant des relations respectueuses de la souveraineté des Calédoniens.

Changer le monde là-bas c’est aussi changer le monde ici. Notre programme “L’avenir en commun” est le fruit d’un travail sérieux, il se décline en un livre avec 694 propositions des plans et une quarantaine de livrets thématiques. Il ne s’agit pas du programme d’un candidat mais de la réflexion de milliers de participants depuis 10 ans (universitaires, syndicalistes, ouvriers, associations…). Notre bulletin de vote a plus que jamais de l’importance ce dimanche 10 avril, un autre monde est possible. Votez Jean-Luc Mélenchon dès le premier tour, ne laissons pas la place à la droite extrême, exprimez-vous pour la défense de l’intérêt général humain, pour le partage juste et équitable des biens communs, pour un avenir harmonieux !"

Éric Zemmour, Reconquête :
"La Nouvelle-Calédonie a droit à toute la considération des Français de Métropole."

Éric Zemmour, de Reconquête. Photo AFP

 

"Éric Zemmour salue le choix des Calédoniens qui se sont exprimés à trois reprises en trois ans sur l’avenir institutionnel de leur pays. Et par trois fois, ils ont refusé son accession à la pleine souveraineté c’est-à-dire à l’indépendance. Les indépendantistes, l’UC, le Palika et plus récemment la DUS, ont à plusieurs reprises, annoncé qu’ils ne reconnaissaient pas la légitimité du dernier référendum, celui du 12 décembre 2021 et en appellent à la tenue d’un autre, un quatrième donc mais organisé par l’ONU.

Éric Zemmour rejette cette idée. L’ONU n’a pas à s’immiscer dans les affaires de la France. La Nouvelle-Calédonie est française et la France est en capacité d’organiser des consultations conformes à l’esprit et à la lettre de la Constitution française. Accepter que l’ONU organise sur le sol français, une élection est un signe de faiblesse. La France a déjà accepté que des observateurs de l’ONU soient présents en Nouvelle-Calédonie lors des consultations. Au nombre de huit, ces derniers ont assisté au déroulement des scrutins et n’ont visiblement rien eu à redire. Par ailleurs, pour s’assurer du bon déroulement des votes, l’État a dépêché en Nouvelle-Calédonie des fonctionnaires, magistrats et hauts fonctionnaires qui étaient présents dans chacun des bureaux de vote, ouverts pour la circonstance. On ne peut donc pas considérer que ces scrutins ont été entachés d’une quelconque irrégularité.

La suite semble plutôt compliquée. Puisque les indépendantistes ont clairement annoncé qu’ils ne reviendront à la table des négociations que si le projet vers lequel on s’orienterait prévoit l’indépendance. Des voix s’élèvent pour demander la suppression du corps électoral gelé ou encore des provinces, du gouvernement ou encore pour envisager une autre modalité de répartition des dotations budgétaires. Éric Zemmour souhaite répondre à toutes ces questions et d’autres à venir dans la sérénité. Il propose donc que cette question soit à l’ordre du jour de ses toutes premières priorités. La Nouvelle-Calédonie sera au cœur de son action. Il s’engage à ce que son avenir soit définitivement réglé durant son quinquennat. Il note que rien ne pourra se faire hors du dialogue. Comme la Corse, la Nouvelle-Calédonie qui se trouve à 20 000 km de Paris, a droit à toute la considération des Français de Métropole."

 

 

Philippe Poutou, Nouveau parti anticapitaliste :
" Kanaky Nouvelle-Calédonie n’a d’avenir heureux (..) que dans la rupture avec les liens coloniaux"

Philippe Poutou, du NPA. Photo Catherine Ballié

 

" Philippe Poutou et le NPA se situent aux côtés de celles et ceux descendants des peuples de Kanaky, de Polynésie, de Guyane ou de Corse, des peuples issus des Africaines et Africains esclavagisés aux Antilles et à La Réunion, de toutes celles et ceux, de multiples origines qui ont été envoyés de force dans les territoires que les autorités françaises voulaient coloniser. C’est pour cela que nous soutenons leur droit à l’autodétermination de leur territoire. Mais aussi parce que nous partageons pleinement et en tout lieu l’aspiration à décider par nous-mêmes et pour nous-mêmes pour en finir avec toute forme de domination, d’oppression et d’exploitation. C’est pour cela que nous soutenons toutes les luttes qui combattent les discriminations salariales, les discriminations dans l’accès aux services publics, qui se battent pour reconnaître l’identité de ces territoires dits d’outre-mer, de leur population, de leur histoire et de leur culture, et plus précisément pour la Kanaky Nouvelle-Calédonie.

Nous avons soutenu les campagnes des organisations et des élus Kanak pour leur volonté de réappropriation collective des richesses naturelles du territoire, en particulier le nickel, et pour la protection de l’environnement et des populations face aux risques de leur exploitation. Nous avons soutenu leurs campagnes face aux trois référendums d’autodétermination et de pleine souveraineté pour le " Oui ", puis pour le report du référendum du 12 décembre 2021, d’abord en raison de la crise Covid, face aux manœuvres scandaleuses des autorités françaises et des partis qui ont entrepris de nier les demandes et le droit à l’autodétermination du peuple Kanak et d’autres voix océaniennes. Nous sommes révoltés par les conclusions qu’en ont tirées le président Macron et son gouvernement.

De ce fait, nous considérons comme légitimes les revendications des organisations et élus indépendantistes de continuer à inscrire le processus dans le cadre de l’accords de Nouméa et d’aller vers un réel référendum d’autodétermination dans des conditions démocratiques acceptables par tous, s’appuyant sur le gel du corps électoral objet du compromis initial.

Nous pensons que la Kanaky Nouvelle-Calédonie n’a d’avenir heureux de développement culturel, économique, social et politique, que dans la rupture avec les liens coloniaux, mais avec des rapports librement consentis avec les pays de son environnement géographique et de ses liens historiques, que dans un partage des richesses et une réduction drastique des inégalités et des oppressions, que dans une relation apaisée entre les humains et la nature."

 

Nathalie Artaud, Lutte ouvrière :
" Non à la domination coloniale, Oui au pouvoir des travailleurs !"

Nathalie Arthaud, de Lutte ouvrière. Photo AFP

 

" La Nouvelle-Calédonie a été et demeure profondément marquée par les conséquences de la domination coloniale depuis 1853. Au fil des générations, la bourgeoisie française et caldoche s’est approprié l’essentiel des richesses. Cette domination a été également marquée par plusieurs épisodes d’une rare violence tout au long de l’histoire de l’archipel, y compris dans la période récente, notamment durant les années 1980 qui restent dans toutes les mémoires avec l’assaut sanglant de la grotte d’Ouvéa et l’assassinat de Jean-Marie Tjibaou. C’est à ce prix-là que l’ordre colonial et les intérêts de la bourgeoisie ont été préservés jusqu’à aujourd’hui.

 

Malgré les immenses richesses que recèle la Nouvelle Calédonie, et en particulier son sous-sol, nombre de Kanak connaissent le chômage, des petits boulots ne permettant pas de vivre et des conditions de logement indignes. Un habitant sur cinq, soit cinquante mille personnes environ, y vit en dessous du seuil de pauvreté en raison de la faiblesse des salaires et de la cherté de la vie. Les Kanak en constituent la très grande majorité. Il y a parmi eux beaucoup de jeunes auxquels l’organisation actuelle de la société n’offre aucun avenir et dont certains sombrent dans le désespoir ou la délinquance.

Les luttes passées, puis les référendums successifs qui se sont tenus, ont montré l’aspiration de la population Kanak à de profonds changements.

En tant que communiste, que révolutionnaire et internationaliste, je défends sans réserve le droit du peuple kanak à disposer librement de son avenir, à se séparer de la France et à exercer par conséquent sa souveraineté sur son territoire. Et ce quelle qu’ait été l’issue du dernier référendum sur la question de l’indépendance très largement boycotté par les Kanak.

Mais la question du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ne peut évidemment être résolue par un bulletin de vote ni par les pourparlers sur l’avenir des institutions de l’archipel qui vont occuper probablement dans la période qui s’ouvre les forces politiques qui dominent la vie politique actuellement.

Elle renvoie pour moi à une autre question : le droit de qui à disposer de quoi ? Autrement dit, qui des travailleurs ou de ceux, parmi la population Kanak ou d’autres, qui aspirent à supplanter la bourgeoisie française et ses soutiens, contrôleront véritablement les terres, les réserves de nickel et les entreprises qui l’extraient aujourd’hui ? La guerre actuelle en Ukraine a d’ailleurs remis en lumière, s’il en était besoin, les formidables perspectives de profit qu’offre ce minerai.

Je suis convaincue, qu’en Nouvelle-Calédonie comme ailleurs, c’est aux travailleurs de diriger la société, d’en contrôler l’économie et d’imposer leur pouvoir démocratique. En ce sens l’avenir appartient aux exploités de l’archipel et à leur capacité à lier leur sort aux travailleurs de France et d’ailleurs."

 

Jean Lassalle, Résistons :
" Une Nouvelle-Calédonie souveraine sur le plan alimentaire et énergétique "

Jean Lassalle, Résistons Photo Catherine Ballié

 

" Je suis favorable à ce que l’archipel reste français mais cela impose à la France de reconnaître les méfaits de la colonisation et demander des excuses aux peuples premiers tout en créant une nouvelle gouvernance élaborée en étroite collaboration avec tous. On ne peut pas échouer en Nouvelle-Calédonie et réussir à changer la donne dans le "93".

Une Nouvelle-Calédonie souveraine sur le plan alimentaire. Une réforme agraire et l’installation d’agriculteurs et d’éleveurs en inventant des méthodes de travail associant les pratiques traditionnelles et les dernières techniques dans ce domaine. Il faut développer une pêche durable et des fermes marines moins polluantes.

Je veux une Nouvelle-Calédonie souveraine sur le plan énergétique : solaire, éolien, géothermie, courants marins. L’exploitation minière de l’archipel doit être sous le contrôle des Calédoniens, les mines de nickel et les usines de raffinages outils du développement au service de tous.

Une vraie politique de la mer. La Nouvelle-Calédonie peut devenir une de nos vitrines de notre savoir-faire. Installation de laboratoires universitaires et des centres de recherches privés.

Inventaire de la flore et de la faune des fonds marins mais aussi ne pas oublier de le faire à terre. Cela peut avoir des implications demain dans l’alimentation et la recherche de nouveaux médicaments. Rechercher les ressources dans les profondeurs, les inventorier mais aussi développer des techniques protectrices de l’environnement pour les extraire.

Faire de la Nouvelle-Calédonie un point de veille sur le changement climatique.

Mais en plus d’innover nous devons faire face aux maux de l’archipel pour mieux y vivre : refonte de nos services publics, lutte contre l’usage et le trafic des drogues, la consommation abusive d’alcool, les violences faites aux femmes, penser des services de psychiatrie à l’écoute de la culture calédonienne, de même qu’adapter notre politique pénitentiaire.

Envisager la possibilité pour les Calédoniens de venir dans l’Hexagone en créant un tarif de transport abordable pour tous. Penser un tourisme qui développe des liens entre les visiteurs et les habitants.

Imaginer un grand plan d’études en sciences sociales pour mieux connaître les peuples de l’archipel. Permettre le rayonnement des artistes actuels jusqu’en Métropole."

 

 

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