
Le chef de file des Insoumis s’était montré combatif le soir du premier tour, quand il avait rassemblé 21,95 % des voix, se plaçant largement en tête à gauche mais échouant à quelque 400 000 voix du second tour, derrière la candidate du Rassemblement national.
Mardi soir, après avoir passé une partie de la journée à discuter avec ses lieutenants en réunion d’inter-groupe parlementaire, il s’est plutôt projeté vers un combat très immédiat, les législatives des 12 et 19 juin. "Je demande aux Français de m’élire Premier ministre" en votant pour une "majorité d’Insoumis" et de "membres de l’Union populaire" à ces élections, a-t-il déclaré sur BFMTV, dans sa première déclaration publique depuis le 10 avril.
Jean-Luc Mélenchon vise donc à imposer une cohabitation au futur vainqueur de la présidentielle, avec lequel il exclut toute "négociation". Et ce, que ce soit Emmanuel Macron ou Marine Le Pen [2].
Il a d’ailleurs redit qu’il ne donnerait pas d’autre consigne au second tour que "pas une voix à Mme Le Pen", qui incarne "la contradiction totale" avec son programme "d’harmonie".
Mais "la question de savoir qui est président à ce moment-là" de cohabitation ne compte pas à ses yeux, car "c’est le Premier ministre qui signe les décrets", a-t-il affirmé, ajoutant vouloir appliquer son programme.
Les cadres de La France insoumise ont exulté sur les réseaux sociaux. "Mélenchon à Matignon", s’est exclamé son ami député Alexis Corbière. "Un autre monde est toujours possible", a espéré la députée Caroline Fiat.
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[1] https://www.lnc.nc/article/politique/france/social-primaute-du-travail-pour-macron-priorite-aux-francais-pour-le-pen
[2] https://www.lnc.nc/article/politique/nouvelle-caledonie/presidentielle-2nd-tour-l-equipe-macron-c-est-celle-qui-est-prete
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