Les deux candidats à la présidentielle ont enchaîné les échanges sur la Russie, l’économie ou encore le climat, lors du débat d'entre-deux-tours [1]. À quatre jours du second tour, le président sortant Emmanuel Macron a mis son adversaire Marine Le Pen sur la défensive à plusieurs reprises, l’accusant tôt dans la soirée de "dépendre du pouvoir russe" ou encore en lui lançant lors d’un échange sur l’environnement : "Vous dites n’importe quoi".

Après un débat raté en 2017, où elle était fatiguée et maîtrisait mal ses dossiers, Marine Le Pen est apparue cinq ans après mieux préparée, saluant à la sortie un débat "de bonne tenue" qui s’est déroulé "sereinement, correctement".

Pouvoir d’achat et retraite

Europe, retraites, pouvoir d’achat, environnement, climat : les sujets ont défilé, les accusations aussi. Sur le pouvoir d’achat, préoccupation numéro un des Français selon les sondages, les deux candidats se sont aussi opposés sur les méthodes pour protéger le pouvoir d’achat, notamment sur l’énergie, Emmanuel Macron défendant le "bouclier" déjà mis en place et son projet de "chèque alimentaire", Marine Le Pen prônant une baisse de TVA.

Les deux adversaires ont par ailleurs étalé leurs divergences sur l’écologie, Mme Le Pen accusant M. Macron d’être "climatohypocrite" tandis qu’elle était traitée de "climatosceptique". Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont aussi opposés sur l’âge de départ à la retraite, que le chef de l’Etat souhaite porter progressivement à 64 ou 65 ans tandis que la candidate du RN veut rester "entre 60 et 62 ans".