
Emmanuel Macron a gagné face à Marine Le Pen au cours d’un scrutin présidentiel marqué par l’abstention, dimanche 24 avril. Le RN relativise cette défaite, Marine Le Pen enregistrant le meilleur score de l’extrême droite à une élection présidentielle. Cinq choses à retenir du second tour.

Emmanuel Macron est réélu pour cinq ans à la présidence de la République grâce à une nette victoire sur son adversaire Marine Le Pen. Selon les estimations, le président sortant a obtenu autour de 58 % des voix, soit environ seize points d’avance. C’est la première fois qu’un président sortant est réélu depuis l’instauration du quinquennat en 2002 et hors cohabitation.

Marine Le Pen est arrivée en tête au second tour de l’élection présidentielle à La Réunion, le département d’Outre-mer le plus peuplé avec 59,57 % des voix. À Mayotte, elle s’impose avec 59,10 % des voix.
Même tendance aux Antilles où elle devance largement Emmanuel Macron en Guadeloupe avec 69,6 % des voix, en Martinique (60,87 %), à Saint-Barthélemy (54,73 %), mais aussi en Guyane (60,70 %), ainsi qu’à Saint-Pierre-et-Miquelon (50,69 %).

À l’inverse, Emmanuel Macron est arrivé en tête dans les territoires du Pacifique, comme au premier tour, à 51,80 % en Polynésie française et à 67,44 % à Wallis et Futuna.
L’écart est net en Nouvelle-Calédonie. Emmanuel Macron obtient 61,04 % des voix, contre 38,96 % pour Marine Le Pen. [3] Cette victoire reste entachée par la forte abstention. 34,79 % des électeurs calédoniens se sont exprimés, contre 33,35 % au premier tour de l’élection présidentielle.

Comme au premier tour, l’abstention a été forte au niveau national, sans battre pour autant le record de 1969. Selon les estimations, elle s’est située autour de 28 %, soit un peu plus d’un électeur sur quatre qui a boudé les urnes. L’abstention a gagné 2,5 points par rapport à il y a cinq ans (25,44 %). Et elle a également augmenté de 1,7 point par rapport au premier tour du 10 avril (26,31 %).
Jamais une abstention aussi forte n’a été enregistrée à un second tour d’une présidentielle, à l’exception du record de 1969, quand les électeurs de gauche avaient, à l’appel du candidat communiste éliminé au premier tour Jacques Duclos, massivement refusé de choisir entre "bonnet blanc et blanc bonnet" (Georges Pompidou et Alain Poher).

Troisième candidature consécutive à la présidentielle et troisième défaite pour Marine Le Pen. Autour de 42 % des voix, elle réalise toutefois le meilleur résultat jamais atteint par un candidat d’extrême droite à l’Élysée. "Les idées que nous représentons arrivent à des sommets […] Le résultat représente en lui-même une éclatante victoire", a-t-elle proclamé devant ses partisans après la publication des estimations.
En 2017, elle avait recueilli près de 34 % des voix. Son père Jean-Marie Le Pen en avait à peine obtenu 17,79 % en 2002 face à Jacques Chirac, lorsque l’extrême droite s’était qualifiée pour la première fois au second tour.

Arrivé troisième lors du premier tour, ratant de près de 400 000 voix la deuxième place, l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon a immédiatement appelé à voter pour le "troisième tour".
Le candidat LFI a incité à se mobiliser pour les législatives prévues en juin. "Le troisième tour commence ce soir, le 12 et 19 juin un autre monde est encore possible si vous élisez une majorité de députés de la nouvelle union populaire qui doit s’élargir", a-t-il affirmé.
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[2] https://www.lnc.nc/article-direct/politique/france/presidentielle-emmanuel-macron-reelu-avec-plus-de-58-des-voix
[3] https://www.lnc.nc/article/gros-plan/nouvelle-caledonie/emmanuel-macron-en-tete-dans-toutes-les-communes-caledoniennes
[4] https://www.lnc.nc/article/gros-plan/politique/nouvelle-caledonie/politique-le-pays-a-l-heure-de-la-recomposition
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