
Le parquet annonce que deux personnes ont été interpellées, dimanche en fin d’après-midi, dans l’affaire de la mort d’un jeune homme de 32 ans, à Dumbéa. Les faits remontent à la nuit de samedi à dimanche. Vers 2 heures, les pompiers et l’équipe médicale du Samu interviennent dans le squat de la Presqu’île océanienne, alertés par une personne ayant constaté qu’un homme se trouve inconscient dans son véhicule. Le décès de la victime est alors constaté à 2h30.
Une autopsie est alors ordonnée par le parquet. Elle aura lieu jeudi 28 avril. Toutefois, l’examen scannographique pratiqué sur le corps de la victime tend à conclure à une mort causée par des violences ayant provoqué une hémorragie intracrânienne.
Selon les premiers éléments de l’enquête, la victime demeurait au squat du Caillou Bleu, voisin squat de la Presqu’ïle Océanienne. À l’issue d’une journée où le jeune homme s’était alcoolisé, il a été raccompagné à son domicile dans un véhicule par quatre personnes vers 00h30.
Sauf que sur le trajet du retour à son domicile, une voiture bloque l’accès sur le chemin. La victime descend alors du véhicule. Une altercation verbale éclate avant une rixe avec le conducteur du véhicule qui bloque l’accès. Un deuxième individu, qui s’alcoolise à proximité, intervient et porte également des coups à la victime, avant qu’on ne lui porte assistance et qu’elle ne soit ramenée dans le véhicule qui a donc dû faire demi-tour jusqu’au squat de la Presqu’île océanienne.
À ce stade de l’enquête, les deux personnes mises en cause âgées de 37 ans et de 29 ans, (le conducteur du véhicule mal garé et la personne intervenue dans un second temps) ont admis avoir porté des coups, à mains nues, notamment à la tête et au thorax de la victime qui les aurait insultées.
"Toutefois, l’enchaînement des faits demeure imprécis, certains témoins évoquant des coups portés à la tête alors que la victime se trouvait au sol et déjà affaiblie par les premiers gestes de violence reçus", indique Yves Dupas, le procureur de la République. Les investigations en cours doivent aboutir à établir les circonstances de cette rixe et les responsabilités de chacun des protagonistes. Un troisième individu mis en cause était d’ailleurs placé en garde à vue ce lundi matin vers 10 heures."
Le parquet s’oriente vers l’ouverture d’une information judiciaire mardi 26 avril, du chef de coups mortels commis en réunion, puni de la peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle.