Tous ont évoqué "un vrai changement", "un moment très important", voire "historique". Christopher Gygès, du gouvernement de la Nouvelle Calédonie, Sonia Backès, de la province Sud, Guillaume Verschaeve pour la SLN, Jean-Gabriel Faget d’Enercal et Béatrice Pierre pour Prony Resources New Caledonia, ont signé, ce mardi matin à la Station N à Nouméa, un accord-cadre en faveur d’une "évolution du paradigme énergétique de la métallurgie du nickel : décarbonation". L’objectif ? Une inversion de proportion dans le mix énergétique calédonien. En l’occurrence, la part des énergies renouvelables, versus celle des sources carbonées, passera respectivement d’environ 20/80 % actuellement à environ 70/30 % à horizon 2030.
Cette bascule urgente, au regard de la quête de compétitivité des usines mais aussi des variations climatiques, s’appuiera sur trois piliers, mentionnés par Christopher Gygès dans Les Nouvelles calédoniennes [1] : la mise en production d’énergies renouvelables d’origine photovoltaïque à hauteur minimum de 100 mégawatts-crête par an, l’installation de moyens de stockage comme une station de transfert d’énergie par pompage ou STEP et des batteries à grande capacité, enfin la mise en place d’unités de production d’électricité à base de moteurs au gaz pour "garantir l’approvisionnement électrique à tout moment et stabiliser l’ensemble du réseau". Ce schéma doit maintenant bénéficier d’expertises techniques et de soutiens financiers.
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