Dans un communiqué signé par son président, André Vama et son secrétaire général, Raphaël Mapou, le comité Rhéébù Nùù s’adresse directement aux "populations Kanak et citoyens du pays". Il les appelle à se rendre aux urnes dimanche prochain pour le second tour des législatives, "pour que la parole du peuple kanak soit représentée à l’Assemblée nationale tout comme l’est déjà la parole des loyalistes calédoniens qui se reconnaissent aujourd’hui dans le président, Emmanuel Macron."
Pour le comité, l’enjeu de ces élections, est la remobilisation du "peuple autochtone kanak avant l’ouverture des négociations sur l’avenir institutionnel". Ce dernier doit "affirmer et consolider son droit à l’autodétermination dans la gestion interne des affaires du Pays et négocier intelligemment la souveraineté externe de Kanaky, Nouvelle-Calédonie".
Rhéébù Nùù est un comité créé au début des années 2000 par les populations de l’extrême sud. Il visait à se protéger des effets sociaux et environnementaux de l’usine du Sud. Elle est devenue une association de défense des droits autochtones, "porte-parole des chefferies de Yaté".