
L’affaire du câble sous-marin n’en finit pas de faire parler d’elle. L’OPT vient d’annoncer que deux nouvelles décisions de justice ont été rendues en sa faveur.
Depuis 2019, pas moins de 16 procédures ont été engagées contre la Nouvelle-Calédonie, l’OPT et le Congrès par la société calédonienne de connectivité internationale (SCCI). Cette dernière conteste le monopole de l’OPT sur ce dossier.
Le 17 juin 2022, la Cour administrative d’appel de Paris a ainsi rejeté la demande d’annulation de l’attribution du marché de second câble sous-marin à l’Alcatel Submarine Network (ASN) formulée par la SCCI. L’ASN a remporté le marché de 4,47 milliards CFP pour la fourniture et la pose du second câble sous-marin en 2020. Une attribution que la SCCI réfute depuis pour cause de non-traitement égalitaire des candidats.
Autre décision de justice, la Cour de cassation de Paris a annulé par un arrêt publié le 22 juin, la plainte déposée par la SCCI devant l’Autorité de la concurrence de la Nouvelle-Calédonie. Le recours visait à dénoncer le monopole de l’OPT-NC sur l’exploitation des réseaux et services de télécommunications.
Le développement du second dispositif sous-marin est jugé indispensable par la Nouvelle-Calédonie pour sécuriser le réseau internet sur le Caillou. Actuellement, les communications internationales ne transitent que par un seul câble, le Gondwana de l’OPT (reliant Ouémo à Sydney), qui en cas de rupture ou de panne, plongerait le pays dans le noir numérique avec de lourdes conséquences sur l’économie ou encore sur le trafic aérien.