
Mercredi, une femme de 38 ans, entre au Médipôle, grièvement blessée à la tête. Elle s’éteint deux jours plus tard, laissant derrière elle deux enfants. Une enquête pour meurtre s’ouvre : elle vise le concubin. Dans le lotissement arboré de la route de l’Anse Vata, un féminicide se serait encore produit. Un de plus. "Elle n’est pas seule et nous voulons qu’elle entende notre cri de colère, nous pensons à ses enfants et nous continuerons le combat", lâche d’une voix tremblotante Françoise Caillard, du collectif Femmes en colère, samedi matin devant le tribunal. Avec une cinquantaine de personnes, elle se tient devant l’enceinte de justice pour exprimer son "refus de ces violences continuelles".
Une minute de silence a été observée. Des larmes coulaient, des lèvres bougeaient. Des prières pour cette jeune maman, et pour l’ensemble des femmes du pays. "Mais ils ont quoi les hommes à nous taper dessus ?", s’est indignée la présidente de l’Uffo Nouvelle-Calédonie Sonia Togna.