
Concernant le monde des affaires, l’IEOM souligne un "environnement plus favorable", grâce à l’amélioration de la situation sanitaire, à la forte hausse des cours du nickel et à une meilleure visibilité sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.
Ainsi, l’indicateur du climat des affaires, qui résume l’opinion des chefs d’entreprise interrogés sur la conjoncture, se situe, pour la première fois depuis dix ans, au-dessus de sa moyenne de longue période. Il gagne 8,4 points au 1er trimestre 2022, pour s’établir à 109,2.
Les entreprises présentent aussi des résultats plus stables que durant les trimestres précédents.
Le niveau d’investissement des entreprises reste tout de même faible. En cause : les fortes tensions mondiales sur les matières premières et les filières d’approvisionnement, le remboursement des dettes accumulées pendant la crise sanitaire, la réforme fiscale calédonienne, ainsi que l’ouverture de négociations statutaires porteuses d’incertitudes.
L’Institut d’émission d’outre-mer précise également que le secteur calédonien du nickel ne profite pas pleinement de la bonne tenue des cours en raison d’intempéries, de problèmes sociaux ou encore de difficultés d’approvisionnements énergétiques.
Une des préoccupations principale pour les entreprises calédonienne est, selon l’IEOM, l’inflation. Ainsi, au 1er trimestre 2022, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 1,8 %, la plus forte hausse venant du secteur de l’alimentation (+5,2 %).
Les prix de l’énergie ont également continué de progresser (+2,6 %), comme ceux des services (+0,5 %).
En glissement annuel, l’inflation accélère et atteint son niveau le plus élevé depuis le 3e trimestre 2010.
L’agence calédonienne de l’Institut d’émission d’outre-mer souligne que "93 % des entreprises interrogées disent subir une hausse des prix des entrants et 80 % d’entre elles prévoient d’augmenter leur prix en conséquence".