L’annonce a fait couler beaucoup d’encre, y compris dans les médias australiens : la semaine dernière, la présidente du groupe P & O Cruises Australia [1] avait annoncé que le premier bateau de croisière arrivera à Nouméa le 4 octobre avant de faire ensuite escale à Lifou.
Sauf que depuis, le gouvernement n’a donné aucune information confirmant ces déclarations. Et aucune décision claire n’a encore été prise.
"Un accord de principe est sur la table, mais rien n’a encore été signé, a annoncé à la presse, ce matin, Mickaël Forrest, membre du gouvernement chargé de la promotion internationale du tourisme. Les consultations se poursuivent. Plusieurs réunions ont déjà eu lieu en Australie et sur le territoire. Les prochains jours, une délégation australienne doit arriver pour continuer à travailler sur les différents aspects techniques liés à la crise sanitaire et à la remobilisation des acteurs qui ont eu une subite perte d’activité. Il faut s’y préparer, il faut vérifier la formation du personnel qui a déjà commencé d’ailleurs, etc."
Selon le membre du gouvernement, qui "appelle de ses vœux" le retour prochain des paquebots dans nos eaux, seules Nouméa et Lifou se sont actuellement prononcées en faveur d’une reprise de la croisière.
Pour autant, d’importantes réflexions sont engagées sur les conditions de cette éventuelle reprise. Interdire les grosses unités pour redimensionner ce tourisme à la petite taille des îles, diminuer le nombre de touchers de paquebots à l’année… "Tous ces sujets sont sur la table, poursuit Mickaël Forrest. La question de la dimension des bateaux, c’est aussi une demande particulière des populations locales, notamment de Lifou. On regarde les différentes possibilités et capacités techniques. C’est notre rôle d’écouter pour que chaque partie prenante de la filière croisière puisse continuer à s’inscrire dans des perspectives nouvelles et sincères."