
"Dès le mois de mars prochain, on risque d’être en cessation de paiements. On ne peut pas laisser fermer la SLN, ce poumon économique, première entreprise privée du territoire", martèle Glen Delathière, délégué syndical du SGTINC.
En cause, le risque d’utiliser les dernières réserves du prêt de 63 milliards octroyé en 2016 à la SLN pour "tenir" jusqu’à la fin de l’année. En clair, il ne reste plus que près de 4 milliards que le conseil d’administration de l’industriel pourrait décider de débloquer prochainement.
"L’inquiétude que l’on a, c’est que si on n’a plus ce dernier matelas de sécurité pour plus tard, derrière, on va devoir arriver ver un plan de redressement, à une procédure judiciaire ou à un refinancement de la SLN", poursuit Glen Delathière, qui déplore le manque d’investissement décidé par la direction depuis cinq ans. "Ce prêt a servi essentiellement à maintenir la SLN et à faire de la location au détriment des investissements. La Cat (centrale accostée temporaire) par exemple doit coûter entre 400 et 600 millions de francs par mois. Ce qu’on dénonce c’est qu’on loue beaucoup mais sans aucun investissement derrière et donc sans aucune pérennité pour l’usine. On se demande si on ne va pas finir par devenir un tâcheron d’Eramet ou même si on ne va pas fermer la métallurgie."
Ce Syndicat majoritaire parmi les employés de la société demande ainsi à être associé aux prochaines discussions et décisions en réunissant autour de la table l’ensemble des acteurs : élus, État, membres de la direction, etc.